Etudes à l’étranger : A vos finances !

28 mars 2007 - 13h00 - Economie - Ecrit par : L.A

Etudier à l’étranger n’est pas à la portée de n’importe qui. En France -principale destination des étudiants marocains- la fourchette varie entre 10.000 et 35.000 euros. Les banques marocaines, depuis quelques années, commencent à offrir des crédits aux étudiants qui n’ont pas vraiment les moyens et qui veulent poursuivre leurs études dans de grandes écoles françaises notamment.

A HEC Paris, le programme MBA coûte 14.000 euros et le master 35.000 euros. « Mais les étudiants peuvent obtenir une bourse d’études. Nous prenons en compte les personnes compétentes qui ont un problème de financement », explique Evelyne Debieu, responsable de la communication, présente au dernier forum des masters à Casablanca.

Ce qui l’a étonnée c’est l’engouement des cadres marocains qui ont été plus nombreux à solliciter HEC. « Nous pensions rencontrer les lycéens de Descartes ou Lyautey par exemple, nous nous sommes retrouvés avec des salariés qui ont cette envie de continuer leurs études, et les prolonger au maximum », s’étonne Evelyne Debieu.

Pour la célèbre Ecole ponts et chaussées -qui a déjà signé une convention avec l’école Al Hassania et qui compte à son actif un grand nombre d’étudiants marocains- l’objectif était d’informer et orienter les étudiants motivés. En effet, cette école est connue pour son côté très sélectif. Cela se reflète d’ailleurs sur ses concours et conditions d’accès très rigides.

Les écoles marocaines, quant à elles, jouent sur leurs partenariats avec les autres écoles et universités étrangères (françaises, espagnoles, américaines et canadiennes) pour attirer plus d’étudiants. Bonne stratégie quand nous savons que les jeunes d’aujourd’hui sont attirés par d’autres destinations pour effectuer leurs études, cette envie de « quitter le pays ». Ainsi, le coût annuel d’un programme master varie entre 35.000 et 55.000 dirhams. Ces tarifs pouvant augmenter au fil des années. « Tout dépend des matières et du matériel utilisé », explique Hassan Debbarh, directeur général de ESSAE management et télécoms. Sans oublier que dans le système privé, si l’étudiant rate une matière, il peut très bien la repasser. Mais des fois, repasser une matière coûte excessivement cher.

C’est à se demander s’il faut payer le prix fort pour avoir une formation.
Mais après, les universités marocaines ont leur mot à dire aussi : différentes formations de qualité, très importantes et gratuitement. Mais encore faut-il être sélectionné. En effet, pour passer son master à l’université, il faut avoir obtenu au minimum une mention assez bien. Et le taux des personnes sélectionnées est très limité, en fonction des places disponibles.

Chercheurs d’emploi, petit tuyau

Dans ce même salon des masters, un rayon était réservé aux cabinets de recrutement. Manpower, Diorh étaient de la partie. Les cadres ont posé beaucoup de questions aux exposants, et c’est essentiellement des cadres qui scrutent ce que propose le marché de l’emploi, ou carrément qui veulent changer d’orientation professionnelle.

Des étudiants aussi ont posé leurs questions. Ils cherchent des « petits boulots » pour se faire de l’argent de poche essentiellement.Et donc chacun cherchait en fonction de sa formation, son profil et ses attentes, et les cabinets de recrutement conseillaient simplement à ces personnes d’envoyer leurs CV sur leurs sites. Solution simple et efficace, donc si vous cherchez un travail, vous savez ce qu’il vous reste à faire !

Savoir faire la différence

Master, mastère, masters. De quoi perdre son latin ! En effet, ces programmes sont différents : Les masters s’inscrivent dans le cadre du LMD (Licence Master Doctorat). Ce grade est conféré aux diplômés des masters de recherche et professionnels, des écoles d’ingénieurs et de certaines écoles de commerce. Parallèlement, les mastères spécialisés – ou Bac+6 - recrutent des candidats qui possèdent déjà un équivalent master et délivrent une formation pointue spécialisée dans un domaine précis.

En effet, la distinction se fait dans le recrutement. Les masters s’adressent à un public qui n’a pas une très grande expérience dans le monde professionnel ou pas du tout, tandis que les Mastères spécialisés concernent un public plus mature. Et donc en fonction de votre profil et de vos objectifs, faites votre choix !

L’Economiste - Majda El Krami

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Bourse - Education

Ces articles devraient vous intéresser :

L’apprentissage de l’anglais dans l’enseignement supérieur, une priorité pour le Maroc

Le Maroc accorde une place de choix à l’apprentissage de l’anglais dans l’enseignement supérieur. Une réforme est en cours.

Université Paris-Dauphine : propos racistes envers une étudiante voilée

Une étudiante voilée a été victime de propos racistes de la part d’une intervenante du jury lors d’une soutenance de fin d’année à l’Université Paris-Dauphine.

Maîtrise de l’anglais : le Maroc à la traîne

Alors que les Marocains délaissent de plus en plus le français pour l’anglais, le Maroc est encore à la traîne quant à la maitrise de langue de Shakespeare.

Maroc : l’enseignement de l’anglais au collège généralisé

L’enseignement de l’anglais sera généralisé dans les collèges au Maroc dès la rentrée scolaire 2023-2024, a annoncé dans une note Chakib Benmoussa, le ministre de l’Éducation nationale, du préscolaire et des sports.

Maroc : les gifles toujours présentes à l’école

Une récente enquête du Conseil supérieur de l’éducation, de la formation et de la recherche scientifique (CSEFRS) lève le voile sur la persistance de pratiques de punitions violentes dans les établissements scolaires marocains.

Écoles françaises au Maroc : polémique sur l’homosexualité

Chakib Benmoussa, ministre de l’Éducation nationale, de l’Enseignement primaire et des Sports, s’est exprimé sur l’adoption par des institutions éducatives étrangères au Maroc de programmes promouvant l’homosexualité.

Le Maroc abandonne peu à peu le français pour l’anglais à l’école

Les matières scientifiques au Maroc seront désormais enseignées en anglais, a annoncé le ministère de l’Éducation. Cette réforme doit entrer en vigueur d’ici deux ans.

La force économique des MRE se reflète à la Bourse de Casablanca

Les Marocains résidant à l’étranger (MRE) et les investisseurs étrangers détiennent à, eux seuls, plus du quart de la capitalisation boursière de la Bourse des valeurs de Casablanca (BVC).

Vacances scolaires : alerte d’Autoroute du Maroc

La Société Nationale des Autoroutes du Maroc (ADM) a recommandé aux usagers de se renseigner sur l’état du trafic à l’occasion des vacances scolaires qui débutent ce week-end.

Maroc : les écoles privées veulent augmenter les frais de scolarité

Les écoles privées au Maroc menacent d’augmenter les frais de scolarité d’environ 5 %, ce qui leur permettra de récupérer le montant de l’Impôt sur le revenu (IR) pour les enseignants vacataires, qui est passé de 17 à 30 % depuis le 1ᵉʳ janvier de...