Mardi, des militants nationalistes ont organisé un défilé non autorisé qui a eu lieu dans le centre-ville d’Annecy vers 22h entre la place des Romains et la rue Carnot. Une vidéo publiée par le Syndicat des Fleuristes », qui se décrit dans sa biographie comme « un groupe de patriotes français avec des valeurs et des convictions », sur Twitter avec comme surtitre « Annecy est nationaliste », montre des manifestants, certains cagoulés, défiler dans le centre-ville d’Annecy, chanter devant l’église Notre-Dame-de-Liesse, en brandissant des drapeaux français et savoyards, rapporte francebleu. « La France au Français » ou encore « Europe, jeunesse, révolution », scandaient-ils.
À lire : Des militants de Génération identitaire condamnés pour des tweets haineux envers le recteur de la mosquée de Lyon
Cette manifestation a suscité des réactions d’indignation de la part de plusieurs élus de gauche. « Cette manifestation me fait froid dans le dos dans ma ville ! », a réagi Fabienne Grébert, élue écologiste annécienne et cheffe de file EELV à la région. « Des milices dans la rue avec des propos guerriers. Ça a un parfum de 1934. On connaît la suite… », poursuit-elle, accusant par ailleurs l’État de banaliser l’extrême-droite. Le maire écologiste d’Annecy François Astorg a, lui, aussi, condamné la manifestation.
À lire : Des supporters marocains agressés par des militants d’extrême droite en Italie
L’opposition municipale exprime, elle, des inquiétudes : « Ce sont des choses qu’on a déjà vues dans d’autres villes, avec en général des personnes qui s’approprient des drapeaux régionaux, là, on a le drapeau de la Savoie […] ça fait mal de voir des images comme celles-ci en plein cœur de la ville d’Annecy […] ça renvoie une image très nauséabonde et vraiment très dangereuse », a déclaré pour sa part Antoine Grange, conseiller municipal d’opposition à la ville d’Annecy (groupe les Annéciens).
À lire :Des militants de Génération identitaire condamnés pour des tweets haineux envers le recteur de la mosquée de Lyon
Condamnant « l’organisation d’un défilé nocturne rassemblant des participants d’extrême-droite » dans un communiqué, le préfet de Haute-Savoie rappelle que ce rassemblement n’avait fait l’objet d’aucune déclaration auprès des autorités, « raison pour laquelle il n’a pu être interdit au préalable ».