De plus en plus d’hommes politiques et d’universitaires sont persuadés que l’immigration est la solution au déficit démographique en Europe, révèle une étude réalisée en octobre dernier par les institutions européennes.
Le continent européen, qui fut pendant plus de deux siècles une terre d’émigration, est devenu depuis une soixantaine d’années une terre d’accueil pour les migrants internationaux et les demandeurs d’asile, précise l’étude, ajoutant que la prospérité et le fonctionnement démocratique du continent continueront d’en faire une destination de choix.
En 2005, l’Union Européenne a atteint un pic migratoire de 2 millions de personnes ayant pour principales destinations l’Italie et l’Espagne alors qu’au cours du siècle dernier, ces deux pays à l’instar du Royaume-Uni, figuraient parmi les principaux pays d’émigration. Aujourd’hui, ils sont parmi les pays qui ont le solde migratoire le plus élevé au monde.
La population immigrée représente en moyenne 8,6 pc de la population totale de l’UE. Par conséquent, l’immigration devra être considérée comme un élément positif pour la population du continent.
Avec une population vieillissante et un taux de fécondité faible, la même source estime que d’ici 2050, près de 56 millions de travailleurs immigrés seront nécessaires en Europe pour pallier les besoins de l’économie et l’immigration serait donc une des solutions au vieillissement de la population européenne. Toutefois, près de la moitié des européens (4/10) estiment que les immigrés contribuent positivement à leur pays.
L’intégration jugée insuffisante des migrants dans leur société d’accueil jette ainsi une ombre sur le phénomène de l’immigration. Pour contrer les opinions xénophobes, une approche claire et raisonnée de l’immigration est plaidée afin que les immigrés obtiennent une sécurité légale et sociale.
C’est ainsi que pour attirer les personnes qualifiées et encourager leur immigration, l’UE envisage de créer un permis de travail spécial sous forme de carte bleue. Le Parlement européen a déjà fortement soutenu ce projet. Les députés estiment que le marché européen du travail est bien demandeur d’une immigration légale bien gérée. Cependant, le problème de l’immigration clandestine occulte les bénéfices d’une immigration bien gérée, selon l’étude qui fait état de la présence de 4,5 à 8 millions d’illégaux sur le sol européen.
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