Maroc : l’appel de détresse des acteurs de l’événementiel

1er décembre 2020 - 15h00 - Economie - Ecrit par : S.A

Face à l’impact de la crise sanitaire liée au Covid-19, le Groupement professionnel des prestataires de l’événementiel au Maroc appelle le gouvernement à accorder aux acteurs l’autorisation d’organiser des événements pouvant accueillir 50 à 100 personnes, afin de sauver les milliers d’emplois et entreprises du secteur.

Aux yeux des professionnels du secteur, le contrat-programme de relance signé avec l’État s’avère insuffisant. Ils plaident pour la reprise de leur activité. Un plaidoyer qui a peu de chance d’être entendu. En témoigne la réponse du ministre de l’Intérieur à une question du groupe de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) à la Chambre des conseillers, le 27 octobre dernier. «  On ne peut autoriser les acteurs de l’événementiel à reprendre  », martelait Abdelouafi Laftit.

Mais un fait a provoqué la colère des professionnels de l’événementiel. Il s’agit de la tenue de la conférence organisée à l’occasion de la Journée mondiale des villes dans un format hybride. Présidé par le chef du gouvernement, Saâdeddine El Othmani, l’évènement avait réuni des dizaines de personnes. «  C’est ce même format que propose le bureau du Groupement professionnel des prestataires de l’événementiel au Maroc (GPPEM) depuis juillet, qui devra respecter les mesures du protocole sanitaire du GPPEM, car il représente une première solution qui permettrait de soutenir le secteur pour lui éviter le pire  », déplore le groupement.

Pourtant, le GPPEM avait adressé une correspondance au gouvernement lui demandant d’autoriser les événements comptant 50 à 100 personnes, organisés dans le respect des normes sanitaires. «  Une demande a été déposée au bureau du chef de gouvernement depuis des mois  », précise le groupement. Une correspondance restée lettre morte alors que le secteur de l’événementiel avec toutes ses composantes (agences événementielles, prestataires, traiteurs, loueurs de salles, artistes, troupes musicales et folkloriques, traducteurs et interprètes, techniciens, freelances…) est à l’arrêt depuis huit mois.

En conséquence, «  ce sont plus de cent mille emplois directs et des milliers d’entreprises et d’auto-entrepreneurs qui se retrouvent sans revenu et dont l’avenir est plus qu’incertain  », explique-t-on auprès du GPPEM.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Emploi

Aller plus loin

Maroc : les propositions des professionnels de l’événementiel pour une sortie de crise

En cessation d’activités depuis le début de la pandémie, les professionnels du secteur de l’événementiel ont fait des propositions au gouvernement pour une sortie de crise....

Maroc : grosse galère pour les professionnels de l’événementiel

Une étude lancée par le GPPEM et conduite par le Cabinet VQ a révélé que les professionnels de l’événementiel, contraints à la cessation de leurs activités du fait de la crise...

Maroc : les traiteurs aux abois exigent la reprise progressive des activités

L’interdiction des rassemblements et fêtes de tout genre plonge le secteur des traiteurs marocains dans le désarroi. La majorité d’entre eux étant dans l’informel, ils n’ont...

Au Maroc, les traiteurs sont au bord de la faillite

Face à une faillite imminente, les traiteurs marocains sans activité depuis plus de quatre mois plaide pour une relance à 30% ou 50% de leur secteur.

Ces articles devraient vous intéresser :

Investissements massifs au Maroc, 76,7 milliards de dirhams, 20 000 emplois

La Commission nationale des investissements a donné son aval à une série de 21 projets. L’investissement global de ces projets s’élève à 76,7 milliards de dirhams, l’équivalent de 6,98 milliards d’euros, selon un communiqué officiel du gouvernement.

Voici le nombre de fonctionnaires civils au Maroc

Les données inscrites dans le rapport sur les ressources humaines accompagnant le projet de loi de finances (PLF) de l’année 2023 indiquent que le Maroc compte 565 429 fonctionnaires civils cette année.

Spirit Aerosystems renforce ses effectifs marocains

Après une pause en 2021, les recrutements ont repris au Maroc chez l’Américain Spirit Aerosystems, leader mondial de la fabrication des aérostructures pour l’aviation civile et militaire. Déjà de dizaines de personnes recrutées.

27 000 Marocains ont quitté le Maroc en 2022 pour travailler à l’étranger

Quelque 27 000 Marocains ont quitté le pays en 2022, selon le ministre de l’Inclusion économique, de la Petite entreprise, de l’Emploi et des Compétences, Younes Sekkouri. Ce sont des départs réguliers via des canaux officiels.

Statut d’auto-entrepreneur au Maroc : après l’euphorie, le flop ?

Lancé en 2015, le statut auto-entrepreneurs semble ne plus être une solution à l’informel et au chômage. Le bilan en est la parfaite illustration.

La stratégie du Maroc pour s’imposer dans la sous-traitance aéronautique

Depuis 25 ans, le Maroc travaille à s’imposer dans la sous-traitance aéronautique mondiale. Quelle stratégie a-t-il défini pour atteindre son objectif ?

Les Marocains partiront à la retraite plus tard

Le Maroc s’est engagé dans la voie de réforme de son système de retraite visant à rétablir l’équilibre financier des régimes. Et l’une des principales dispositions du nouveau texte est le relèvement de l’âge de départ à la retraite à 65 ans. La...

La police marocaine recrute

La Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) a annoncé un grand concours de recrutement de plusieurs grades au sein du corps de la police. Le concours aura lieu le 16 juillet à Rabat et dans d’autres villes si nécessaire. Au total, 6 607...

Une lettre particulière d’Amine et de Yasmine à Emmanuel Macron

Dans une correspondance, Amine et Yasmine, deux enfants de huit ans expriment des inquiétudes quant à l’avenir de Casino Saint-Étienne où travaillent leurs parents et demandent au président de la République française Emmanuel Macron de sauver le groupe.

Combien de Marocains ont émigré à l’étranger cette année ?

À fin septembre dernier, plus de 26 000 Marocains ont émigré à l’étranger pour s’y installer et travailler, d’après le ministère chargé de l’Inclusion économique, de la Petite entreprise, de l’Emploi et des Compétences.