Empêché de voyager à l’étranger, Maâti Monjib en grève de la faim

13 octobre 2022 - 08h20 - Maroc - Ecrit par : G.A

Le journaliste et historien franco-marocain Maâti Monjib entame une nouvelle grève de la faim. Par cet acte, le militant des droits humains entend protester contre son impossibilité de quitter le Maroc depuis deux ans.

Cette fois-ci, la grève de la faim sera de 48 heures pour Maati Monjib. L’historien âgé de 61 ans a renoué avec cette mesure extrême après avoir été refoulé par des agents à l’aéroport de Rabat-Salé, alors qu’il s’apprêtait à prendre un avion pour l’Espagne afin de participer à une manifestation culturelle.

À lire : Un an de prison ferme pour l’historien Maâti Monjib

Poursuivi depuis 2015 pour « fraude » et « atteinte à la sécurité de l’État », la dernière condamnation de Maâti Monjib a eu lieu en janvier 2021. L’historien avait été condamné à 12 mois de prison ferme et au paiement d’une amende de 10 000 dirhams par le tribunal de première instance de Rabat.

À lire : Maâti Monjib toujours en grève de la faim, RSF réclame sa « libération immédiate »

Il avait démarré en mars 2021 une grève de la faim au cours de laquelle son état de santé s’est nettement dégradé, suscitant une vague de soutien de la part d’organisations de défense des droits humains, notamment Amnesty international et Reporters sans frontières. Il sera libéré après une vingtaine de jours de grève de la faim.

À lire :Condamnation de Maati Monjib : « un carnage judiciaire »

En plus d’accusations pour « fraude » et « atteinte à la sécurité de l’État », « blanchiment de capitaux », Maâti Monjib est également suspecté de « malversations dans la gestion d’un centre qu’il avait créé pour promouvoir le journalisme d’investigation ». Des accusations qu’il a toujours rejetées, affirmant que ce sont des poursuites qui ont pour but de le sanctionner pour ses positions tranchées sur la répression des opposants au Maroc.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Droits et Justice - Maâti Monjib - Grève de la faim

Aller plus loin

Le ministère de l’Intérieur dément « les allégations tendancieuses » de Maâti Monjib

Le ministère de l’Intérieur a démenti, mercredi 24 mars, « les déclarations irresponsables et les allégations tendancieuses » de Maâti Monjib, tendant à faire croire à l’opinion...

Attendu à l’Université de Tours, Maâti Monjib est en prison au Maroc

Maâti Monjib, professeur d’Histoire et militant des droits humains devrait être à l’Université de Tours cette année comme enseignant invité. Mais, depuis le 29 décembre dernier,...

Condamnation de Maati Monjib : « un carnage judiciaire »

La condamnation de l’historien marocain Maâti Monjib au Maroc a surpris. Plusieurs ONG internationales et marocaines dénoncent la défaillance de la justice marocaine et...

Maâti Monjib qualifie d’« illégale » sa suspension de l’université

L’historien marocain et défenseur des droits humains Maâti Monjib fait à nouveau l’objet d’une décision qu’il juge « illégale ». Pour lui et son comité de soutien, il s’agit...

Ces articles devraient vous intéresser :

Affaire de viol : Achraf Hakimi devant le juge

L’international marocain du Paris Saint-Germain, Achraf Hakimi, a eu affaire à la justice ce vendredi matin, en lien avec une accusation de viol portée contre lui.

Hassan Iquioussen vs Gérald Darmanin : la justice se prononce aujourd’hui

Le tribunal administratif de Paris examine l’arrêté d’expulsion de Hassan Iquioussen, pris par le ministère de l’Intérieur, Gérald Darmanin, en juillet 2022. Cette audience déterminante permettra de statuer sur la possibilité de l’imam de revenir en...

Maroc : plus de droits pour les mères divorcées ?

Au Maroc, la mère divorcée, qui obtient généralement la garde de l’enfant, n’en a pas la tutelle qui revient de droit au père. Les défenseurs des droits des femmes appellent à une réforme du Code de la famille pour corriger ce qu’ils qualifient...

Les cafés et restaurants menacés de poursuites judiciaires

Face au refus de nombreux propriétaires de cafés et restaurants de payer les droits d’auteur pour l’exploitation d’œuvres littéraires et artistiques, l’association professionnelle entend saisir la justice.

Enfants hors mariage : « la fête d’une nuit est à payer pendant 21 ans »

Comme pour les couples mariés, les enfants nés hors mariage au Maroc seront pris en charge par les parents. Une disposition est prévue dans le nouveau Code pénal pour reconnaitre leur droit, a annoncé le ministre de la Justice Abdellatif Ouhabi.

Maroc : vers l’égalité des sexes dans les contrats de mariage

Le ministre marocain de la Justice, Abdellatif Ouahbi, a réaffirmé son engagement en faveur de l’égalité entre les sexes lors de la conclusion de contrats de mariage et autres actes juridiques.

Maroc : un ministre veut des toilettes pour femmes dans les tribunaux

Le ministre de la Justice, Abdellatif Ouahbi, s’est indigné face à l’absence de toilettes pour les femmes dans les tribunaux, ce qui selon lui constitue un « véritable problème » pour les détenues.

Accusé de viol, Achraf Hakimi se sent « trompé et piégé », selon ses proches

Achraf Hakimi a été mis en examen vendredi pour viol. Le défenseur marocain du Paris Saint-Germain (PSG), qui nie les faits, est soutenu par sa famille et son club. Selon ses proches, il dit se sentir « trompé ».

Le droit des femmes à l’héritage, une question encore taboue au Maroc

Le droit à l’égalité dans l’héritage reste une équation à résoudre dans le cadre de la réforme du Code de la famille au Maroc. Les modernistes et les conservateurs s’opposent sur la reconnaissance de ce droit aux femmes.

Maroc : le casier judiciaire électronique enfin lancé

Le ministère de la Justice a procédé mardi, au lancement de quatre nouveaux services numériques dont le casier judiciaire électronique.