Maroc : une nouvelle dynamique pour la lutte contre la corruption

21 septembre 2020 - 23h30 - Maroc - Ecrit par : S.A

L’Instance nationale de la probité, de la prévention et de la lutte contre la corruption (INPPLC) que préside Mohamed Bachir Rachdi propose une nouvelle dynamique pour la lutte contre la corruption au Maroc. C’est l’essentiel à retenir de son premier rapport annuel.

Le premier rapport annuel ainsi que neuf autres rapports thématiques relèvent les insuffisances structurelles qui demeurent en dépit des efforts déployés au cours des dernières années dans la lutte contre la corruption. Fort de ces insuffisances, le Maroc propose une nouvelle dynamique au royaume, qui devra se lancer dans "une projection vers une nouvelle phase dans la lutte contre la corruption". Selon le président de l’INPPLC, il est question pour le Maroc de faire une option impérative pour assurer un changement en profondeur, capable d’infléchir sa courbe de développement et de l’inscrire dans la durée, dans une tendance fortement baissière.

De façon concrète, l’INPPLC a fait des propositions allant dans le sens de l’amélioration de l’arsenal juridique et procédural. Elle a mis un accent particulier sur l’importance de la gouvernance et la lutte contre la corruption comme fondement incontournable du modèle de développement cible. Selon l’instance, le changement escompté dépend de l’aboutissement de la mise en conformité de l’arsenal législatif avec l’esprit et l’énoncé du texte constitutionnel.

Dans le cadre de conformité du système juridique et institutionnel avec les conventions internationales, l’instance a formulé des recommandations relatives à la déclaration obligatoire de patrimoine, à l’encouragement de la dénonciation des actes de corruption, à la réforme du système de la fonction publique et à la poursuite de la réforme du système de blanchiment d’argent, sans oublier le renforcement de la transparence des partis politiques.

L’instance appelle à "une dynamique nationale forte, mobilisatrice et crédible ; fondée sur un changement profond et irréversible ; marquée par une tendance fortement baissière du fléau de la corruption au Maroc ; et matérialisée par des résultats et des impacts perceptibles par le citoyen, de nature à renforcer la confiance et la mobilisation de tous".

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Corruption - Instance nationale de probité et de lutte contre la corruption

Aller plus loin

Maroc : une infirmière condamnée pour corruption

Le verdict du médecin et de l’infirmière, poursuivis en détention provisoire pour une affaire de corruption, est tombé. Le tribunal de première instance de Kelaa des Sraghna a...

Le projet de loi relatif à l’Instance de lutte contre la corruption présenté au parlement

Le ministre de l’Économie, des Finances a présenté le projet de loi n° 19-46 relatif à l’Instance Nationale de la Probité, de la Prévention et de la Lutte contre la Corruption....

Loi anti-corruption : le parlement marocain sort bientôt la grande artillerie

Le Maroc entend se doter d’un dispositif anti-corruption musclé. Le projet de loi portant sur l’instance de la probité est déjà sur la table des députés et ne devrait...

Un policier arrêté pour corruption à Rabat

Un officier de police a été placé en garde à vue à la disposition du parquet de Rabat. Il est soupçonné d’implication dans une affaire de corruption et de chantage.

Ces articles devraient vous intéresser :

Parlement européen : le Maroc aurait offert des séjours à la Mamounia

La députée socialiste Marie Arena et l’ex-eurodéputé italien Antonio Panzeri, visés dans le scandale au parlement européen, auraient bénéficié en 2015 d’un séjour de luxe à l’hôtel La Mamounia de Marrakech, tous frais payés par les autorités marocaines.

Maroc : la liste des députés poursuivis pour corruption s’allonge

Trois députés marocains viennent d’être déférés devant la justice pour corruption. Déjà une vingtaine de parlementaires sont poursuivis en justice pour des faits de corruption et dilapidation des deniers publics.

Corruption au Maroc : les chiffres qui révèlent l’étendue des dégâts

Une étude de l’Instance Nationale de la Probité, de la Prévention et de la Lutte contre la Corruption (INPPLC) dresse un état des lieux préoccupant de la corruption au Maroc.

Maroc : des biens et des comptes bancaires de parlementaires saisis

Au Maroc, les parquets des tribunaux de première instance ont commencé à transmettre aux nouvelles chambres chargées des crimes de blanchiment d’argent les dossiers des présidents de commune et des parlementaires condamnés pour dilapidation et...

Hafid Derradji accuse la CAF de corruption à cause du Maroc

Le commentateur sportif algérien de beIN Sports, Hafid Derradji, affirme que la Confédération africaine de football (CAF) a attribué l’organisation de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) 2025 au Maroc et n’hésite pas à accuser l’organisation de...

Maroc : 217 personnes interpellées grâce à la ligne téléphonique anti-corruption

Lancée il y a trois ans, la ligne téléphonique anti-corruption du Ministère public reçoit plus de 100 appels par jour, selon Ghita Mezzour, ministre de la transition numérique et de la réforme de l’Administration.

L’Europe cherche à punir le Maroc

L’éclatement du scandale de corruption au Parlement européen doublé d’une résolution relevant la détérioration des droits de l’Homme est à l’origine des nouvelles tensions entre le Maroc et l’Europe. Cette dernière cherche-t-elle à punir le royaume ?

Corruption au Maroc : Les chiffres alarmants

La lutte contre la corruption ne produit pas de résultats encourageants au Maroc qui est mal logé dans les classements mondiaux depuis quatre ans.

Corruption au Maroc : des élus et entrepreneurs devant la justice

Au Maroc, plusieurs députés et élus locaux sont poursuivis devant la justice pour les infractions présumées de corruption et d’abus de pouvoir.

Soupçons de corruption par le Maroc au Parlement européen

Le scandale de corruption qui secoue le Parlement européen continue de livrer ses secrets. Le Maroc est, lui, aussi soupçonné d’avoir sollicité des eurodéputés pour qu’ils interviennent en sa faveur notamment sur la question du Sahara.