Blanchiment des capitaux au Maroc : les parquets rappelés à l’ordre

20 mai 2021 - 12h20 - Maroc - Ecrit par : J.K

En dépit de la note du ministère public en 2019 sur le Blanchiment de capitaux et financement du terrorisme (LBCT), plusieurs parquets continuent de tordre le cou à la loi. Or, le Maroc a besoin de son strict respect pour obtenir son ticket de sortie de la liste grise du GAFI, d’où le rappel à l’ordre strict du ministère public.

En raison du rapport de l’année 2020 en matière de lutte contre le blanchiment de capitaux et financement du terrorisme, défavorable au Maroc, la présidence a appelé les parquets au respect scrupuleux de la circulaire de novembre 2019. Ainsi, plus d’un an après la publication de cette circulaire, son application variait d’un parquet à un autre. Pour constat, certains parquets n’ont pas envoyé les copies des procédures réalisées dans les affaires de blanchiment de capitaux et financement du terrorisme au Ministère public à Rabat, surtout s’il s’agit d’éléments sur la suspicion de crimes financiers ou lors de la saisie des produits frauduleux ou de grandes sommes d’argent ou de crimes transfrontaliers.

Par ailleurs, sur tous les parquets, seuls 10 relevant de tribunaux d’appel ont réalisé des investigations dans ce sens, mais 11 ne l’ont pas fait. De plus, seuls trois parquets ont envoyé des demandes d’informations à l’Unité de Traitement du Renseignement Financier (UTRF), sans oublier que plusieurs parquets ne mettent pas en application les procédures de coopération internationale et font juste des investigations sur le territoire national, quand bien même certaines affaires concernent des étrangers ou des capitaux et des personnes résidant à l’étranger.

Vu que toutes ces négligences ou défaillances entravent le Maroc dans sa sortie de la liste grise du GAFI, la présidence du Ministère public somme tous les parquets à respecter strictement la circulaire de 2019 liée au blanchiment de capitaux, afin de permettre au royaume de refaire son image.

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