Soupçonné d’avoir animé un important réseau de proxénétisme international, Mohamed Z., Arlésien d’origine marocaine sera jugé, du 7 au 10 février, aux côtés de 13 autres personnes. Le suspect et Sandra V., Colombienne de 49 ans, installée à Barcelone, seraient les personnages centraux de l’affaire, fait savoir Midi Libre. Ils vont comparaître en état d’arrestation devant le tribunal de Montpellier.
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Le témoignage de Jenifer et Yamileth est à l’origine de l’éclatement de cette affaire. Il ressort du témoignage de ces deux jeunes Colombiennes que les membres du réseau les séquestraient et les obligeaient à vendre leur corps alors que Sandra leur avait promis un emploi de nourrice à Barcelone. Elles devaient avoir des rapports avec jusqu’à 8 clients par jour, parfois la journée et jusque tard dans la nuit, d’abord à Nîmes, puis à Montpellier. « Démunies, déracinées » et ne parlant pas le français, elles affirment n’avoir eu d’autre choix que d’accepter.
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En plus des mauvaises conditions, elles devaient reverser 50 % de l’argent issu de la prostitution sous peine d’être frappées. L’une d’elle raconte en avoir fait les frais pour avoir refusé d’effectuer un virement au Maroc à la famille de Mohamed Z., le propriétaire des logements, où sont hébergés toutes les femmes exploitées par le réseau. Des allégations contestées par le prévenu qui assure n’être qu’un propriétaire immobilier. « Il louait des appartements à des étudiants puis à des filles qui vendaient leurs charmes et qui d’ailleurs continuent pour certaines à le faire », réagit Abratkiewicz, son avocat.