Au premier jour de son procès ce jeudi 07 mai, l’extrémiste de droite norvégien, Philip Manshaus, qui a reconnu avoir ouvert le feu en août 2019 dans une mosquée près d’Oslo, a plaidé non coupable pour les chefs d’accusation retenus contre lui.
Âgé de 22 ans, il est jugé pour "homicide" et "acte terroriste" devant le tribunal d’Asker et Baerum, près de la capitale norvégienne. Les faits remontent au 10 août 2019, dans une banlieue résidentielle, où l’accusé a ouvert le feu au centre islamique Al-Noor, "sans faire de blessés graves, avant d’être maîtrisé par des fidèles".
Lors de la perquisition du domicile familial, la police a retrouvé le corps de sa demi-sœur de 17 ans, d’origine chinoise. "Adoptée par la conjointe du père de Manshaus, Johanne Zhangjia Ihle-Hansen avait été tuée de quatre balles", rappelle l’AFP qui souligne que Manshaus reconnaît les faits, mais "rejette les chefs d’accusation, invoquant une forme d’état de nécessité".
Mais l’accusation pense que Manshaus avait "des motivations racistes et a été inspiré par l’attaque en mars 2019, de Christchurch en Nouvelle-Zélande, au cours de laquelle Brenton Tarrant avait fait 51 morts en ouvrant le feu sur deux mosquées". Le salut nazi effectué devant la presse par l’accusé, lors d’une précédente audience consacrée au prolongement de sa détention, en dit long, précise la même source.