Un pâtissier d’origine maghrébine réussit en France malgré le racisme ordinaire
20 décembre 2022 - 20h40 -
France -
Ecrit par : S.A
Adam Seddik - Photo : La Gazette du Val d’Oise
Arrivé en France à l’âge de 6 ans, un homme d’origine algérienne donne vie à sa passion et réussit se frayer un chemin dans un pays où il côtoie le racisme. Il s’en sert comme levier pour s’imposer dans la pâtisserie. Il a, à son actif, plusieurs récompenses dont les deux premières places du concours régional du meilleur éclair au chocolat de l’Île-de-France.
Adam Seddik, 30 ans, est un Algérien connu dans le monde de la pâtisserie, surtout en Île-de-France. Il arrive en France à l’âge de six ans et grandit à Villetaneuse. Il caressait le rêve de devenir un pâtissier. Dans une interview avec AJ+, il raconte avoir passé son CAP pâtisserie et que sa famille et son professeur l’ont encouragé à décrocher un Bac général, pour ensuite faire une réorientation.
Les choses ne seront si simples pour le jeune Adam. CAP en poche, il a du mal à trouver un stage qui lui permettra de le valider. Il dit s’être rendu au siège d’une entreprise et que le patron a eu un choc en le voyant devant lui, car il l’a assimilé à des attentats qui ont eu lieu la même période.
Avec persévérance, il réussit à s’imposer. Devenu chef pâtissier, il crée sa propre boutique. Il est également l’auteur du deuxième meilleur flan d’Île-de-France. Avec son apprenti, il a récemment obtenu les deux premières places du concours régional du meilleur éclair au chocolat de l’Île-de-France. Son flan est élu deuxième meilleur croissant mais aussi meilleure galette de Val-d’Oise.
En France, les employés d’origine maghrébine de la banque postale sont victimes de racisme. Des messages lus dans un groupe WhatsApp montrent l’ampleur du phénomène.
Avec l’équipe de France, le Franco-marocain Nabil Moudni, pâtissier en chef du Fournil Gascon, a terminé à la troisième place à la coupe du monde des pâtissiers à Lyon.
Quatre individus aux idéologies extrêmes sont appelés à comparaître ce lundi 19 juin devant la cour d’assises de Paris. Accusés d’association de malfaiteurs terroriste...
Makram Akrout, 42 ans, s’est vu attribuer le prix de la « meilleure baguette de Paris » samedi dernier. Une consécration pour cet ancien sans-papier tunisien et fils de boulanger.