En pleine tourmente, le PDG de la Samir quitte précipitamment le Maroc

25 août 2015 - 19h30 - Economie - Ecrit par : Jalil Laaboudi

La crise entre la Société anonyme marocaine de l’industrie du raffinage (Samir), principal raffineur du royaume et le gouvernement marocain prend une tournure politique. Le groupe au bord de la faillite, ne paye même plus les salaires de ses 950 employés.

Mohammed Al Ammoudi, patron soaudien du groupe marocain a quitté le royaume lundi sans payer les salaires de ses employés, après avoir tenté de rencontrer en vain le roi Salmane d’Arabie Saoudite à Tanger, afin qu’il intervienne en sa faveur pour que sa dette envers le gouvernement soit épongée, soit 1,2 milliard d’euros.

Le monarque saoudien semble avoir fait comprendre à Al Ammoudi qu’il est dans l’obligation d’honorer ses dettes envers le Maroc, où il a réalisé d’énormes bénéfices. Le gouvernement marocain affirme qu’il défendra jusqu’au bout les employés de La Samir.

La réunion de sortie de crise entre le milliardaire, deuxième fortune d’Arabie Saoudite, et le gouvernement marocain, n’aurait abouti à aucune solution. Plusieurs unités de production ont cessé leur activité, mais cette situation n’affecterait pas l’approvisionnement du pays en pétrole, rassure le gouvernement.

Le groupe affecté par la baisse brutale du cours mondial du pétrole, est détenu à hauteur de 67,27% par Al Ammoudi à travers sa filiale marocaine, Corral Holding Maroc. La Samir a enregistré plus de 3,4 milliards de DH de pertes en 2014.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Arabie saoudite - Pétrole - Gouvernement marocain

Ces articles devraient vous intéresser :

Le Maroc ne veut plus de la viande congelée importée

Le gouvernement marocain a décidé de suspendre l’importation de viandes rouges congelées pour plusieurs raisons.

Le Maroc va réguler TikTok

Face aux déviances observées sur certains réseaux sociaux, notamment TikTok, les autorités marocaines prévoient de mettre en œuvre une politique visant à restreindre l’utilisation de la plateforme chinoise.

Maroc : des GPS pour traquer les voitures des fonctionnaires

Au Maroc, une ONG appelle à l’installation d’antennes GPS sur les véhicules de service affectés à certains fonctionnaires afin d’éviter leur utilisation à des fins privées.

Tanger Med : Un recrutement qui fait polémique

Zineb Simou, la parlementaire du parti Rassemblement national des Indépendants (RNI), a interpellé le gouvernement d’Aziz Akhannouch sur un recrutement au port de Tanger Med jugé exclusif.

Aide au logement au Maroc : le flop ?

Applaudi à son lancement, l’aide au logement ne suscite plus le même engouement. À ce jour, 8 500 personnes ont bénéficié de cette subvention.

Suppression de la subvention au gaz au Maroc : une réforme indispensable ?

La décision du gouvernement de supprimer la subvention sur le gaz butane est opportune et salutaire en ce sens que ces ressources financières serviront à renforcer l’aide directe aux groupes vulnérables, a déclaré mardi Abdellatif Jouahri, Wali de Bank...

Champ gazier au Maroc : Predator Oil & Gas donne des nouvelles de Guercif

La société pétrolière et gazière Predator Oil & Gas, détentrice de la licence d’exploration de pétrole et de gaz onshore dans le nord-est du Maroc, amorce la première étape du processus centré sur l’évaluation de sables spécifiques au sein des...

Cafés et restaurants au Maroc : un secteur en danger de mort ?

Face à la fermeture de nombreux cafés et restaurants, les professionnels du secteur tirent la sonnette d’alarme. Ils ont saisi Younes Sekkouri, Ministre de l’Inclusion économique, de la Petite Entreprise, de l’Emploi et des Compétences, et exigent une...

Maroc : la retraite à 65 ans ?

Alors que les députés de l’opposition rejettent le projet du gouvernement d’Aziz Akhannouch de porter l’âge de la retraite à 65 ans, Younes Sekkouri, le ministre de l’Intégration économique, de la Microentreprise, de l’Emploi et des Compétences, dément...

Le Maroc en passe d’autoriser les VTC

Abdelouafi Laaftit, ministre de l’Intérieur, travaille à mettre fin aux tensions persistantes entre les chauffeurs de taxis, qui dénoncent « une concurrence déloyale », et les opérateurs de VTC, qui réclament une légalisation de leur activité.