Le prénom "Jihad" refusé en France

29 septembre 2019 - 08h20 - France - Ecrit par : S.A

La justice française a annulé, le vendredi 27 septembre, le prénom "Jihad" qu’elle considère comme une "acception péjorative".

Le prénom "Jihad" refusé en France. Plusieurs raisons expliqueraient cette situation. Selon le Parquet de Dijon (centre-est), le tribunal n’accepte pas ce prénom car il considère qu’il peut être nocif pour l’enfant et de nature à lui poser des problèmes.

"Le prénom +Jihad+, qui a une acception péjorative car associé à des mouvements islamistes, est remplacé par le prénom +Jahid+, qui, en arabe, a la même acception d’+effort+, de +courage+", sans être associé à la notion de guerre, a indiqué la même source.

En début novembre 2018, la Mairie de Dijon avait fait face à une pareille affaire. Elle l’avait portée devant la justice familiale pour l’annulation du prénom.

Appréciant la situation, Éric Mathais, Procureur de la République de Dijon, avait déclaré : "Même si le prénom de Jihad ou Djihad est un prénom attribué dans le monde arabe et qui signifie [...] : "combat sacré", "guerre sainte", "travail", "effort" et qu’il peut donc avoir un sens positif, il n’en demeure pas moins que, dans l’opinion publique, et, au vu du contexte terroriste actuel, ce prénom est nécessairement associé aux mouvements islamistes intégristes".

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : France - Droits et Justice - Dijon

Aller plus loin

Mohamed, dans le top 10 des prénoms les plus donnés à Nice

Alors que Gabriel est en tête du peloton des prénoms les plus attribués aux petits garçons nés à Nice en 2019, Mohamed ferme la marche du podium.

Ces articles devraient vous intéresser :

Le Maroc cherche à mettre fin au mariage des mineures

En réponse à une question orale à la Chambre des Conseillers, le ministre de la Justice, Abdellatif Ouahbi a renouvelé ce lundi 28 novembre, son engagement à mettre un terme au mariage des mineures.

Le droit des femmes à l’héritage, une question encore taboue au Maroc

Le droit à l’égalité dans l’héritage reste une équation à résoudre dans le cadre de la réforme du Code de la famille au Maroc. Les modernistes et les conservateurs s’opposent sur la reconnaissance de ce droit aux femmes.

Le chanteur Adil Miloudi recherché par la police

Le célèbre chanteur marocain Adil El Miloudi est sous le coup d’un mandat d’arrêt pour avoir, dans une vidéo, menacé des fonctionnaires de police.

L’affaire "Escobar du désert" : les dessous du détournement d’une villa

L’affaire « Escobar du désert » continue de livrer ses secrets. L’enquête en cours a révélé que Saïd Naciri, président du club sportif Wydad, et Abdenbi Bioui, président de la région de l’Oriental, en détention pour leurs liens présumés avec le...

Maroc : un ancien diplomate accusé de prostitution de mineures risque gros

L’association Matkich Waldi (Touche pas à mon enfant) demande à la justice de condamner à des « peines maximales » un ancien ambassadeur marocain, poursuivi pour prostitution de mineures.

Mohamed Ihattaren rattrapé par la justice

Selon un média néerlandais, Mohamed Ihattaren aurait des démêlés avec la justice. Le joueur d’origine marocaine serait poursuivi pour agression et tentative d’incitation à la menace.

Affaire de viol : Achraf Hakimi devant le juge

L’international marocain du Paris Saint-Germain, Achraf Hakimi, a eu affaire à la justice ce vendredi matin, en lien avec une accusation de viol portée contre lui.

Vers une révolution des droits des femmes au Maroc ?

Le gouvernement marocain s’apprête à modifier le Code de la famille ou Moudawana pour promouvoir une égalité entre l’homme et la femme et davantage garantir les droits des femmes et des enfants.

Accusé de viol, Achraf Hakimi se sent « trompé et piégé », selon ses proches

Achraf Hakimi a été mis en examen vendredi pour viol. Le défenseur marocain du Paris Saint-Germain (PSG), qui nie les faits, est soutenu par sa famille et son club. Selon ses proches, il dit se sentir « trompé ».

Les avocats marocains passent à la caisse

Les avocats marocains doivent désormais s’acquitter d’une avance sur l’impôt sur le revenu ou sur les sociétés au titre de l’exercice en cours auprès du secrétaire–greffier à la caisse du tribunal pour le compte receveur de l’administration fiscale....