En manque cruel de personnel, les restaurateurs français comptent recruter des Marocains

1er juin 2022 - 23h00 - France - Ecrit par : S.A

Les restaurateurs français misent sur le recrutement de Marocains et de Tunisiens afin de pallier la pénurie de main-d’œuvre.

Les restaurateurs sont en manque cruel de bras pour l’été. « Chaque année, on cherche à peu près 100 000 employés. […] Très vite, sur vos lieux de vacances, vous allez vous apercevoir que des restaurants ouverts d’habitude sept jours sur sept fermeront une journée ou une journée et demie. Ils ne pourront pas conserver leur amplitude horaire, parce qu’ils n’auront pas les mains, en face, pour répondre à la demande », prévient Alain Fontaine, président de l’Association française des maîtres restaurateurs (AFMR), ce mercredi, sur franceinfo.

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La crise sanitaire liée au Covid-19 a accentué le problème de recrutement dans le secteur. « Avant la crise sanitaire, j’avais un vivier, mais avec le Covid on n’a eu ni stagiaires ni apprentis pour le renouveler », confie le patron du café de Paris à Calais. « Les gens ont goûté au repos et au temps passé avec les proches pendant la crise sanitaire. Ils ne veulent plus voir leur vie quotidienne dictée par le travail. On ne compte plus que sur les jeunes motivés qui viennent chez nous, sinon on ne trouve plus de personnel. Alors on s’est résolu à arrêter le service le lundi : on ne va pas travailler jusqu’à 50 heures par semaine », explique Ludovic, à l’Alaska situé à Berck-sur-Mer.

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Pour Alain Fontaine, l’immigration peut être une solution. « On a des jeunes formidables qui sortent des CFA et des lycées mais aussi des gens formidables sur le trottoir qui attendent de travailler. Il faut qu’administrativement on puisse les prendre chez nous. La restauration de demain sera sauvée en partie par l’immigration présente sur notre territoire. » Une solution à laquelle a déjà recours l’Union des métiers de l’hôtellerie (UMIH). Cette dernière est en pourparlers avec le Maroc pour recruter des Marocains. Outre le royaume, l’UMIH a aussi engagé des discussions avec la Tunisie pour la signature d’une convention.

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