Les affaires temporelles (...) doivent être traitées par les outils d’une gestion moderne et objective", déclare Saâd Eddine Othmani, secrétaire général adjoint du PJD, dans un entretien publié mardi par le journal Le Matin.
"On ne peut imaginer une laïcité marginalisant la religion, encore moins une laïcité anti-religieuse", ajoute M. Othmani. "Par contre, une laïcité qui signifierait la gestion des affaires publiques avec toute l’objectivité nécessaire n’est pas à mon avis antinomique avec l’islam", estime-t-il.
Ce responsable refuse au demeurant de voir son parti qualifié d’"islamiste". "J’ai coutume de dire que le PJD n’est pas un parti islamiste" - un mot "forgé" selon lui en Europe -, mais "un parti politique à référentiel islamique".
Le PJD, qui revendique un islamisme modéré, a réalisé une importante percée lors des élections législatives de septembre 2002. Arrivé en troisième position immédiatement derrière les socialistes et l’Istiqlal (nationaliste), ce parti est devenu la principale force d’opposition dans le royaume.
AFP