Du fait de la crise épidémiologique, la mer s’offre comme la seule alternative pour de nombreuses personnes arrivées à Nador et désireuses d’atteindre l’Espagne. Kozal, âgée de 28 ans, son mari, 37 ans qui ne savaient nager, ont payé 3 500 euros chacun pour ce voyage par la mer, restant sourds aux avertissements.
Les caméras du détachement militaire espagnol ont repéré l’entrée de la moto, à deux milles marins de la côte marocaine, d’abord, avec trois personnes à bord, puis, avec seul le pilote aux commandes. Ensuite, le corps d’une femme est vu flottant dans les vagues.
« Le trafiquant les a dupés ». « Il les a jetés avant d’atteindre les îles. » raconte Hoshman Nassan, le frère aîné de Mala Hussein, réfugié en Allemagne depuis cinq ans.
Trois jours après son arrivée à Melilla, la Garde civile informe Hoshman qu’un corps est retrouvé à la dérive près des îles. Hoshman décrit les vêtements que Mala portait sur le jet ski : « Short gris et chemise à manches courtes » : le corps retrouvé près des Chafarinas est celui de Mala Hussein. Le couple est enterré au cimetière musulman de Melilla, deux semaines après avoir quitté Nador.
Seulement neuf personnes ont pu accéder cette année, à la ville de Melilla à la nage, en jet ski ou en bateau. Soit 97% de moins qu’en 2019 indique la même source.