Jordi Cañas a demandé vendredi à la Commission européenne si des contacts ont été pris avec le Maroc en vue du rapatriement des plus de 800 mineurs qui continuent de vivre dans les centres d’accueil ou d’errer dans les rues de Ceuta, après leur arrivée massive en mai dernier. Pour l’eurodéputé qui s’est rendu cette semaine dans la ville autonome pour s’enquérir de la situation de ces mineurs, la Commission européenne doit exécuter la résolution du parlement européen qui a condamné en juin dernier Rabat pour avoir « utilisé les migrants mineurs à des fins politiques ».
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Face à la « passivité » du Maroc, sinon à la difficulté de collaborer avec les autorités marocaines pour le retour des mineurs, Cañas a demandé à l’UE de suspendre sa coopération avec le Maroc, tant que ce dernier n’aura pas signé un accord de rapatriement des mineurs et réaffirmé son engagement à respecter la Convention relative aux droits de l’enfant.
« Le chantage migratoire et économique dont souffrent Ceuta et Melilla de la part de Rabat, n’est pas un problème espagnol mais européen, car il s’agit aussi d’une frontière de l’UE. Le Maroc a abandonné à son sort plus de 800 mineurs non accompagnés en Espagne et l’UE ne peut pas permettre que cette situation ne soit pas régularisée », a-t-il conclu.