La tension est vive à Angers autour de la cession de la mosquée au Maroc. Les anciens présidents de l’association des Musulmans de la ville, redoutant des « préjudices irrémédiables », projettent une manifestation ce vendredi 23 octobre, en marge de la grande prière, soit, quelques jours avant la tenue du conseil municipal qui a inscrit cette question au menu des travaux.
À travers une lettre ouverte, les anciens présidents de l’AMA ont exprimé leur désaccord sur le projet de cession de la mosquée " afin d’éviter à la communauté musulmane d’Angers, des préjudices irrémédiables concernant sa mosquée en phase de finition", rapporte Ouest France. Ainsi, en plus des 2,50 M€ environ collectés par les musulmans pour la construction de cette mosquée (l’un des projets phares de l’AMA depuis 1980), un million d’euros suffirait à boucler les travaux, bien loin des 4,50 millions environ annoncés par l’actuel président de l’AMA.
Ainsi, fait savoir la même source, nul besoin de l’aide l’État marocain, qui n’est d’ailleurs demandeur de rien, ont indiqué les anciens présidents.
Un maire peut-il vendre la mairie ? Un évêque peut-il vendre la cathédrale ? Pour nous les musulmans, pareil pour notre mosquée, martèlent les opposants à ce projet. Face à eux, les partisans font circuler une vidéo pour convaincre les musulmans de l’importance de s’y engager.
Au sein des élus d’Angers, la pression est forte, au regard du contexte actuel (l’annonce du président français sur les séparatismes et l’assassinat horrible de l’enseignant décapité à Conflans-Sainte-Honorine vendredi dernier.). En conseil privé jeudi dernier, le maire, Christophe Bechu a détaillé l’affaire de cession, afin d’élaborer une position commune à exposer lundi prochain, lors du conseil municipal.