Dans une interview accordée à France 24, Moulay Hicham affirme que "ce livre est avant tout un bilan, pas de ce qu’on a fait, on a fait beaucoup. Mais c’est surtout une critique de ce qu’on aurait pu faire, qu’on n’a pas fait, et le manque à gagner. Le coût d’opportunités est énorme pour le Maroc...".
"Hassan II a posé les jalons de la libéralisation. Mohammed VI a pris le relais, il a continué dans cette libéralisation, néanmoins, il a adopté le langage de la libéralisation politique sans pour autant aller au fond de la démarche", explique-t-il.
Le prince "pur produit du Makhzen" critique ouvertement ce qu’il appelle les dérives du Makhzen, affirmant au passage en répondant à une question sur son possible retour à la vie politique au Maroc : "je m’interdis de me priver de quoi que ce soit...".
Au Maroc, les réactions fusent de toutes parts. Les Marocains s’interrogent :
"Mais que cherche le prince Moulay Hicham...?". "Si il est solidaire avec les Marocains, il n’a qu’à rapatrier ses investissements à l’étranger pour créer de l’emploi et participer au développement du pays", écrit un journaliste arabophone.
"Un prince a un devoir de réserve", a-t-il lui-même déclaré à Europe1. "C’est ce devoir de réserve" qu’il se devait de respecter, s’indignent des Marocains de tous bords dans des commentaires en réaction à certains articles sur le livre de Moulay Hicham.
"Journal d’un prince banni" est un "caprice du prince, un trouble psychologique, ou une colère qui a explosé de cette manière... ", écrit le quotidien Al Ahdat Al Maghribia.
Le journal se demande si les ambitions personnelles du prince justifient son attitude vis-à-vis de sa famille, affirmant qu’aucune réponse n’est sûre quant à l’opération suicide menée par le prince Moulay Hicham contre lui-même et contre sa famille et son pays.
Ses amis les plus intimes auraient espéré que Moulay Hicham demande leur avis avant de raconter ce qu’il a écrit dans son livre, paru mercredi en France, écrit Al Ahdat Al Maghribia, selon lequel "il faut sauver ce prince de lui-même".