Saïd Bourarach : Jusqu’à 9 ans de prison pour les agresseurs

La cour d’assises de Seine-Saint-Denis a condamné hier, jeudi 26 mars, à des peines allant jusqu’à 9 ans de prison les agresseurs de Saïd Bourarach, vigile marocain d’un magasin de bricolage.

Les accusés au nombre de quatre, Dan S., Michaël L., Lucien D. et Dan L, ont été reconnus coupables d’avoir exercé des violences avec armes et en réunion, entraînant la mort par noyade du Marocain de 35 ans, marié et père de deux enfants.

Les faits remontent au 30 mars 2010, quand le vigile est pris à partie par un client qui voulait acheter un pot de peinture alors que le magasin de bricolage allait fermer. La discussion s’envenime et Dan L appelle des cousins et amis à la rescousse pour en découdre avec le Marocain. Ce dernier est ensuite poursuivi tout au long du canal de l’Ourcq où il a fini par sauter à cause de la « pression » qui était exercée contre lui.

Pour les proches de Saïd Bourarach, il s’agit d’un crime raciste, les agresseurs étant de confession juive, alors que les avocats des accusés n’y voient aucune agression à caractère racial. Cet avis est partagé par représentante du ministère public, Anne Haller, qui considère que ce que l’on reproche aux accusés, ce n’est pas d’avoir « voulu la mort de la victime, mais simplement des violences physiques et psychologiques qui ont causé sa mort ».

La justice a finalement condamné les accusés à quatre, cinq, six et neuf ans de prison ferme. Elle a lancé un mandat d’arrêt contre deux des accusés qui ne s’étaient pas présentés à la Cour. A l’énoncé du verdict, les accusés et leurs familles se sont effondrés.