L’enquête réalisée en collaboration avec "ONU Femmes" révèle que 80% des Subsahariennes arrivant à Oujda, à l’Est du pays, sont exploitées sexuellement, contre 24% pour celles dont la destination est Rabat.
Au total, 106 cas d’exploitation sexuelle ont été dénombrés, mais ce chiffre ne reflète pas la réalité, estiment les auteurs de cette étude, car les victimes avouent et dénoncent rarement les sévices qu’elles subissent, mais aussi en raison de la difficulté de l’accès à l’information.
Plus de 93% de ces femmes sont d’origine nigérienne, suivies des Camerounaises. Presque toutes ces immigrantes sont célibataires et âgées de 15 à 31 ans, 95% d’entre elles n’ont aucune pièce d’identité et vivent au Maroc depuis au moins trois ans.
L’Organisation internationale pour les migrations a participé l’année dernière au rapatriement volontaire vers leur pays d’origine de 25 victimes d’exploitation sexuelle, dont 22 étaient de nationalité nigérienne.