French Montana remporte un procès pour violation de droit d’auteur mais...

Le rappeur américain d’origine marocaine French Montana de son vrai nom Karim Kharbouch a gagné un procès dans l’Illinois, où il était poursuivi pour violation de droit d’auteur.

Une victoire pour French Montana. La juge Nancy Maldonado du district nord de l’Illinois a tranché jeudi en faveur du rappeur accusé d’avoir samplé illégalement un producteur hip hop peu connu de Chicago, Eddie Lee Richardson – alias Hotwire The Producer sur sa chanson « Ain’t Worried About Nothin », rapporte Billboard. « L’imitation est peut-être la forme de flatterie la plus sincère », mais il ne s’agit pas toujours d’une violation du droit d’auteur, a-t-elle déclaré.

Eddie Lee Richardson a affirmé que French Montana avait copié sa chanson instrumentale « Hood Pushin Weight » pour son tube. Dans sa décision, la juge estime toutefois que la chanson du rappeur ne violait pas techniquement les droits détenus par le producteur. « Le simple fait que les chansons puissent partager certains éléments musicaux n’est tout simplement pas suffisant pour qu’un jury conclue qu’un tel sample a réellement eu lieu », commente Nancy Maldonado. Elle ajoutera : «  En termes clairs, Richardson ne peut pas intenter une action en justice pour violation du droit d’auteur sur son enregistrement sonore en se basant uniquement sur l’affirmation selon laquelle les chansons se ressemblent. »

Selon la juge, il ne s’agit que d’une victoire technique pour le PDG du label Coke Boys sur la base du dossier factuel et juridique porté devant la Cour, qui ne devrait pas revendiquer une victoire substantielle. S’adressant au producteur, elle a suggéré à plusieurs reprises que si Richardson avait obtenu un ensemble plus complet de droits de propriété intellectuelle, le résultat aurait pu être différent. « Si cela peut vous consoler, l’imitation est la forme de flatterie la plus sincère, et la Cour espère que Richardson ne se laissera pas dissuader dans ses efforts musicaux, désormais armé d’une meilleure compréhension de la loi sur le droit d’auteur », poursuit Nancy Maldonado.