Au total, l’Indonésie déconseille 21 pays arabo-musulmans à ses ressortissants dont le Maroc, l’Algérie, la Tunisie, le Qatar, les Emirats Arabes Unis et l’Arabie Saoudite, où ont été exécutées récemment deux domestiques indonésiennes.
Les violations des droits de l’Homme et du travail dont sont victimes les Indonésiens engagés principalement par des particuliers, sont parmi les raisons qui ont poussé Jakarta à adopter cette mesure.
En 2013, le Centre Marocain des Droits de l’Homme avait révélé que plusieurs dizaines
de domestiques indonésiennes étaient affamées, torturées et exploitées sexuellement par leurs employeurs marocains.
Au Maroc, avoir une domestique asiatique à son service est très à la mode dans les milieux aisés de Casablanca, Rabat et Marrakech, où près de 200 domestiques asiatiques travaillent pour environ 2000 DH par mois (moins de 200 euros).
Même si le Maroc figure désormais sur la liste noire des pays que l’Indonésie interdit à ses travailleurs, plusieurs domestiques asiatiques sont encore ramenées au royaume par des réseaux intermédiaires qui profitent de la misère de ces femmes.