Le Front Polisario craint de plus en plus les attaques par drone du Maroc au Sahara. Depuis la reprise en 2021 d’un conflit de faible intensité entre les deux parties, une vingtaine d’attaques ont été déjà enregistrées selon un rapport de l’ONU.
La ministre espagnole des Affaires étrangères, Ana Palacio a promis, vendredi à Rabat, de vérifier si des violations de la convention de Genève sur les prisonniers de guerre ont été commis contre des soldats marocains détenus à Tindouf (sud-ouest algérien) par le front Polisario.
"Je vous donne l’engagement de vérifier cette information et de prendre les mesures logiques si tel était le cas", a affirmé Ana Palacio, en réponse à une question, dans un entretien à la télévision marocaine 2 M (publique).
La ministre avait été interrogée sur l’utilisation qui aurait été faite des prisonniers de guerre marocains pour "construire des infrastructures et des routes à Tindouf et ce en violation de la convention de Genève".
A une question sur le financement, par ONG espagnoles, d’infrastructures construites par des prisonniers de guerre" marocains, Ana Palacio a répondu : "s’il y a des fonds publics (utilisés) évidemment, cela sera facile, je vous dirais quel est le résultat de mon investigation à l’occasion de la réunion du sommet hispano-marocain prévu les 8 et 9 décembre à Rabat."
"Le cadre juridique (sur le respect) de la convention de Genève est un cadre que l’Espagne soutient", a-t-elle conclu.
La ministre espagnole a effectué jeudi une visite éclair à Rabat où elle s’est entretenue avec son homologue marocain, Mohamed Benaïssa des préparatifs du sommet hispano-marocain du 8 décembre à Rabat entre le président du gouvernement espagnol José Maria Aznar et le Premier ministre marocain Driss Jettou.
Le Maroc accuse le front Polisario - un mouvement armé qui revendique l’indépendance du Sahara - de détourner des aides d’ONG européennes attribués à des fins humanitaires, ainsi que de violations de la convention de genève sur les prisonniers de guerre.
Trois cents prisonniers marocains ont été libérés le 8 novembre par le Front Polisario dont les camps sont basés à Tindouf, dans l’ouest algérien.
Le Polisario, qui détient encore quelque 600 prisonniers marocains, dispute au Maroc depuis 1975 la souveraineté sur le Sahara, une ancienne colonie espagnole quasi-désertique de 266.000 km2, comptant près de 300.000 habitants.
AFP
Ces articles devraient vous intéresser :