L’ex-maire d’Essaouira à nouveau devant la justice

3 décembre 2021 - 18h20 - Maroc - Ecrit par : S.A

Mohamed El Ferraâ, ancien parlementaire de la CDT, également ancien président de la commune d’Essaouira, se retrouve à nouveau devant la justice. Il sera entendu, dans les tout prochains jours, devant la chambre des crimes financiers de Marrakech pour son implication présumée dans une nouvelle affaire de dilapidation de deniers publics.

De nouveaux ennuis judiciaires pour Mohamed El Ferraâ cité dans une nouvelle affaire de dilapidation de deniers publics. Dans une déclaration à Al Akhbar, le président de l’Instance nationale pour la protection des biens publics au Maroc, Mohamed El Ghalloussi a fait savoir que le juge d’instruction en charge des crimes financiers à la Cour d’appel de Marrakech a décidé de poursuivre Mohamed El Feraâ, maire d’Essaouira entre 2009 et 2015. Sa gestion de la ville est remise en cause.

À lire : La justice marocaine aux trousses des milliardaires

Cette décision a été prise suite aux conclusions de l’enquête ouverte dans ce cadre par la police judiciaire d’Essaouira. L’ouverture de cette enquête fait suite à une plainte anonyme faisant état de plusieurs dysfonctionnements dans la gestion de la mairie d’Essaouira. On peut citer entre autres, plusieurs dossiers suspects, comme le marché de construction du marché du poisson, la cession d’un lot de terrain communal à un acteur privé, la location d’un bien à une somme dérisoire à un grand restaurant de la ville, les suspicions sur un marché concernant l’étude technique d’un projet de construction de route qui aurait mobilisé un budget de plus de 3 millions de dirhams.

À lire : Maroc : un président de commune suspendu pour dilapidation de deniers publics

Outre ce nouveau procès, Mohamed El Ferraâ sera jugé devant le tribunal d’appel de Rabat dans le cadre d’une autre affaire pour laquelle il avait écopé de 5 ans de prison. Un jugement qui sera annulé par la Cour de cassation et qui ouvre par conséquent la voie à un nouveau procès. Par le passé, l’ancien président de la commune d’Essaouira avait été accusé de dilapidation de biens publics lorsqu’il était à la tête de la Mutuelle générale du personnel de l’administration publique (MGPAP). Il sera acquitté par la Cour d’appel de Rabat en 2016.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Marrakech - Droits et Justice - Essaouira

Aller plus loin

Le maire de Marrakech au tribunal pour dilapidation de deniers publics

Poursuivis pour dilapidation de deniers publics et signature de contrats de gré à gré, le maire de Marrakech, Larbi Belcaid, et son adjoint, Younès Benslimane, comparaîtront...

La justice marocaine aux trousses des milliardaires

Des milliardaires marocains qui ont été nommés à de hautes fonctions ou élus députés ou présidents de commune, font face à la justice. Ils seraient impliqués dans des affaires...

Maroc : des responsables poursuivis pour dilapidation de l’argent public

La chambre criminelle près la cour d’appel de Marrakech chargée des crimes financiers est sur le point d’ouvrir le procès d’une dizaine de responsables de la province...

Maroc : un président de commune suspendu pour dilapidation de deniers publics

Le Tribunal administratif de Casablanca a confirmé la suspension du président de la Commune de Bir Jdid, Mouloud Skaoukaa, prononcée par le gouverneur d’El Jadida, le 12...

Ces articles devraient vous intéresser :

Mohamed Ihattaren rattrapé par la justice

Selon un média néerlandais, Mohamed Ihattaren aurait des démêlés avec la justice. Le joueur d’origine marocaine serait poursuivi pour agression et tentative d’incitation à la menace.

Maroc : des biens et des comptes bancaires de parlementaires saisis

Au Maroc, les parquets des tribunaux de première instance ont commencé à transmettre aux nouvelles chambres chargées des crimes de blanchiment d’argent les dossiers des présidents de commune et des parlementaires condamnés pour dilapidation et...

Plaintes de MRE : 96 % de satisfaction selon le Conseil supérieur du pouvoir judiciaire

En 2022, le Conseil supérieur du pouvoir judiciaire (CSPJ) a traité près de 96 % des doléances présentées par les Marocains résidant à l’étranger (MRE), selon un rapport de l’institution. Sur un total de 527 plaintes déposées, 505 ont été traitées par...

Des ennuis judiciaires pour deux anciens ministres (15 milliards de DH en jeu)

L’Association marocaine de la protection des deniers publics vient de déposer une plainte devant la justice contre deux anciens ministres de la Jeunesse et des sports et d’autres responsables pour avoir dilapidé environ 15 milliards de dirhams.

Corruption : Rachid M’barki reconnaît les faits

Après avoir juré, sous serment, en mars dernier devant la commission d’enquête parlementaire sur les ingérences étrangères, n’avoir jamais perçu de rémunération occulte en contrepartie de la diffusion d’informations erronées ou très orientées pour...

Prison : le Maroc explore les « jour-amendes »

L’introduction du système de jour-amende dans le cadre des peines alternatives pourrait devenir une réalité au Maroc. Une loi devrait être bientôt votée dans ce sens.

Maroc : révocation en vue des députés poursuivis par la justice

Les députés poursuivis par la justice pour détournement ou dilapidation de fonds au Maroc pourraient être déchus de leurs mandats. La Chambre des représentants s’apprête à voter des amendements dans ce sens.

Maroc : un ancien diplomate accusé de prostitution de mineures risque gros

L’association Matkich Waldi (Touche pas à mon enfant) demande à la justice de condamner à des « peines maximales » un ancien ambassadeur marocain, poursuivi pour prostitution de mineures.

Hassan Iquioussen vs Gérald Darmanin : la justice se prononce aujourd’hui

Le tribunal administratif de Paris examine l’arrêté d’expulsion de Hassan Iquioussen, pris par le ministère de l’Intérieur, Gérald Darmanin, en juillet 2022. Cette audience déterminante permettra de statuer sur la possibilité de l’imam de revenir en...

Maroc : l’utilisation de WhatsApp interdite dans le secteur de la justice

Le procureur général du Maroc, Al-Hassan Al-Daki, a interdit aux fonctionnaires et huissiers de justice d’installer et d’utiliser les applications de messagerie instantanée, et principalement WhatsApp, sur leurs téléphones professionnels.