Les observateurs rendent leur rapport

9 septembre 2007 - 01h04 - Maroc - Ecrit par : L.A

Les observateurs étrangers, qui ont supervisé pour la première fois une élection au Maroc, ont jugé que les législatives de vendredi s’étaient déroulées dans la transparence.

"D’une manière générale, le vote s’est déroulé dans l’ordre, même si des membres de la délégation ont été informés d’irrégularités isolées le jour du scrutin", a affirmé le rapport préliminaire de la mission d’observation internationale des élections.

"Il s’est caractérisé par un esprit de transparence et de professionalisme et durant toute la campagne électorale, le gouvernement a donné aux Marocains une opportunité significative de faire connaître leurs opinions politiques", ajoute le rapport.

Le rapport définitif sera publié dans les prochaines semaines.

Une équipe de 52 observateurs internationaux, venant de 19 pays, ont visité 325 bureaux de vote dans 12 régions. Elle est dirigé par le Bolivien Jorge Fernando Quiroga Ramirez, qui dirigea son pays de 2001 à 2002 avant de perdre les élections en 2005 face au socialiste Evo Morales.

Interrogé sur les accusations de corruption lancées par les islamistes du Parti Justice et Developpement (PJD) à l’encontre de leurs adversaires, M.
Ramirez a répondu que la mission internationale n’avait pas été témoin de telles pratiques.

"Comme nous l’avons noté dans notre rapport, les membres de la commisison n’ont pas été témoins de telles violations, cela ne veut pas dire qu’il n’y a pas eu de corruption dans des endroits où nous nous ne trouvions pas, mais toutes ces accusations de corruption doivent être dénoncées auprès des autorités compétentes".

La commision a constaté la faible participation (37% de votants) et a suggéré aux autorités marocaines d’engager des réformes politiques afin d’augmenter le pouvoir des élus.

AFP

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Corruption - Partis politiques - Elections - Istiqlal - Elections 2007

Ces articles devraient vous intéresser :

Corruption au Maroc : Les chiffres alarmants

La lutte contre la corruption ne produit pas de résultats encourageants au Maroc qui est mal logé dans les classements mondiaux depuis quatre ans.

Affaire Rachid M’Barki : les ramifications d’un réseau d’influence

L’affaire Rachid M’Barki du nom de l’ex-présentateur franco-marocain du journal de la nuit de BFMTV, mis en examen pour « corruption passive » et « abus de confiance » n’a pas fini de livrer tous ses secrets.

Corruption au Maroc : les chiffres qui révèlent l’étendue des dégâts

Une étude de l’Instance Nationale de la Probité, de la Prévention et de la Lutte contre la Corruption (INPPLC) dresse un état des lieux préoccupant de la corruption au Maroc.

Maroc : Vague d’enquêtes sur des parlementaires pour des crimes financiers

Une vingtaine de parlementaires marocains sont dans le collimateur de la justice. Ils sont poursuivis pour faux et usage de faux, abus de pouvoir, dilapidation et détournement de fonds publics.

Maroc : des élus communaux corrompus révoqués

Le ministre de l’Intérieur Abdelouafi Laftit part en croisade contre la corruption au sein des collectivités territoriales. Il a instruit les walis et gouverneurs à l’effet de révoquer les présidents de communes qui sont en situation de conflits...

Agression de MRE en Europe : le parlement marocain interpellé

Un parlementaire du parti de l’Istiqlal vient d’appeler Nasser Bourita, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération africaine, à agir pour combattre les attaques racistes répétées ciblant les Marocains résidant à l’étranger (MRE).

Maroc : la liste des députés poursuivis pour corruption s’allonge

Trois députés marocains viennent d’être déférés devant la justice pour corruption. Déjà une vingtaine de parlementaires sont poursuivis en justice pour des faits de corruption et dilapidation des deniers publics.

Corruption au Maroc : arrestation d’un ex-ministre, un avertissement pour les responsables ?

Après l’arrestation jeudi de Mohamed Moubdii, député du Mouvement populaire (MP) et ancien ministre, pour des crimes financiers présumés, des voix s’élèvent pour appeler le gouvernement marocain à renforcer sa lutte contre la corruption et...

Maroc : les crimes financiers ont baissé de 47% en 2021

La lutte contre les crimes financiers et économiques au Maroc porte peu à peu ses fruits. En 2021, les affaires liées à ces délits ont fortement régressé de 47,30%, selon le rapport annuel de la présidence du parquet.

L’Europe cherche à punir le Maroc

L’éclatement du scandale de corruption au Parlement européen doublé d’une résolution relevant la détérioration des droits de l’Homme est à l’origine des nouvelles tensions entre le Maroc et l’Europe. Cette dernière cherche-t-elle à punir le royaume ?