Rabat : la gestion des projets INDH entachée de corruption

8 septembre 2020 - 22h00 - Maroc - Ecrit par : G.A

Certains responsables chargés de la gestion des projets de l’initiative nationale pour le développement humain (INDH) sont accusés de clientélisme et de corruption. Plusieurs personnes accusent le chef de division d’une préfecture de la région Rabat-Salé-Kénitra, qui aurait l’habitude de confier les marchés aux mêmes entrepreneurs et bureaux d’études.

Cette mauvaise gestion étend ses tentacules dans plusieurs wilayas et préfectures. Les plaintes contre certains chefs de division de l’action sociale sont si fréquentes que l’inspection générale de l’administration territoriale a décidé d’opérer des contrôles dans ces foyers de corruption. La première descente sera certainement pour l’une des préfectures de la région Rabat-Salé-Kénitra où le chef de division de l’action sociale s’illustre tristement en matière de corruption, rapporte Assabah.

Les marchés sont confiés aux mêmes entrepreneurs qui ne sont en réalité que ses proches et les enfants des fonctionnaires de la préfecture. Pire encore, il confie la gestion des établissements de la protection sociale au niveau provincial à ses amis, même si ces derniers n’ont pas les compétences requises.

Les acteurs de la société civile appelle l’autorité de tutelle à aller au-delà de l’inspection des documents pour mettre hors d’état de nuire ces fraudeurs et tous ceux qui s’enrichissent au détriment des objectifs réels de l’INDH. Le wali Mohamed Dardouri, chargé de la coordination nationale de l’INDH, selon certains, doit revoir tout le système de gestion et de contrôle de ce projet national, afin de mettre fin à la mauvaise gestion, à la corruption galopante qui n’ont fait que trop durer, précise la même source.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Initiative nationale pour le développement humain (INDH) - Corruption - Rabat - Kenitra - Salé

Aller plus loin

Le projet de loi relatif à l’Instance de lutte contre la corruption présenté au parlement

Le ministre de l’Économie, des Finances a présenté le projet de loi n° 19-46 relatif à l’Instance Nationale de la Probité, de la Prévention et de la Lutte contre la Corruption....

Ces articles devraient vous intéresser :

Corruption au Maroc : les chiffres qui révèlent l’étendue des dégâts

Une étude de l’Instance Nationale de la Probité, de la Prévention et de la Lutte contre la Corruption (INPPLC) dresse un état des lieux préoccupant de la corruption au Maroc.

Maroc : les crimes financiers ont baissé de 47% en 2021

La lutte contre les crimes financiers et économiques au Maroc porte peu à peu ses fruits. En 2021, les affaires liées à ces délits ont fortement régressé de 47,30%, selon le rapport annuel de la présidence du parquet.

Corruption au Maroc : arrestation d’un ex-ministre, un avertissement pour les responsables ?

Après l’arrestation jeudi de Mohamed Moubdii, député du Mouvement populaire (MP) et ancien ministre, pour des crimes financiers présumés, des voix s’élèvent pour appeler le gouvernement marocain à renforcer sa lutte contre la corruption et...

Maroc : des élus communaux corrompus révoqués

Le ministre de l’Intérieur Abdelouafi Laftit part en croisade contre la corruption au sein des collectivités territoriales. Il a instruit les walis et gouverneurs à l’effet de révoquer les présidents de communes qui sont en situation de conflits...

Corruption au Maroc : Les chiffres alarmants

La lutte contre la corruption ne produit pas de résultats encourageants au Maroc qui est mal logé dans les classements mondiaux depuis quatre ans.

L’Europe cherche à punir le Maroc

L’éclatement du scandale de corruption au Parlement européen doublé d’une résolution relevant la détérioration des droits de l’Homme est à l’origine des nouvelles tensions entre le Maroc et l’Europe. Cette dernière cherche-t-elle à punir le royaume ?

Affaire Rachid M’Barki : les ramifications d’un réseau d’influence

L’affaire Rachid M’Barki du nom de l’ex-présentateur franco-marocain du journal de la nuit de BFMTV, mis en examen pour « corruption passive » et « abus de confiance » n’a pas fini de livrer tous ses secrets.

Maroc : 217 personnes interpellées grâce à la ligne téléphonique anti-corruption

Lancée il y a trois ans, la ligne téléphonique anti-corruption du Ministère public reçoit plus de 100 appels par jour, selon Ghita Mezzour, ministre de la transition numérique et de la réforme de l’Administration.

Corruption au Maroc : des élus et entrepreneurs devant la justice

Au Maroc, plusieurs députés et élus locaux sont poursuivis devant la justice pour les infractions présumées de corruption et d’abus de pouvoir.

Maroc : Vague d’enquêtes sur des parlementaires pour des crimes financiers

Une vingtaine de parlementaires marocains sont dans le collimateur de la justice. Ils sont poursuivis pour faux et usage de faux, abus de pouvoir, dilapidation et détournement de fonds publics.