Dans la décision relayée par Europa Press, les magistrats ont confirmé la peine prononcée en avril dernier par le tribunal de première instance qui indiquait que les activités de l’imam menaçaient la sécurité nationale parce qu’il appelait au djihad et incitait à la commission d’actes terroristes. L’accusé profitait de sa fonction d’imam, et donc « de chef spirituel, pour diffuser l’idéologie djihadiste aux membres de sa communauté, promouvant l’usage de la violence contre ceux qui ne partagent pas leur vision de l’islam », précise-t-on.
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L’imam est aussi accusé d’avoir publié sur les réseaux sociaux des photographies et des vidéos d’actes terroristes. Le tribunal précise que Bilal Jfita n’est pas condamné à cause de son idéologie, mais plutôt en raison de ses comportements, considérés comme un crime d’auto-endoctrinement et d’incitation au terrorisme, qui représentent une menace pour la paix et la sécurité publique. Plusieurs fichiers au contenu violent ont été retrouvés sur ses téléphones et ordinateurs portables saisis lors de la perquisition à son domicile.
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La décision du tribunal soulignait aussi que l’imam avait des contacts personnels et sur Internet avec Noussa El Morabit, un pro-Daech qui faisait l’objet d’un mandat d’arrêt international émis par le Maroc. Après examen du contenu des appareils, l’Audience a confirmé la décision du tribunal, soutenant que « Bilal Jfita a diffusé sur Internet des documents, vidéos, photographies et audios préparés par des organisations terroristes, pour endoctriner et inciter à la commission d’attentats ».