La justice espagnole poursuit son enquête sur le faux passeport présenté par le leader sahraoui à l’hôpital San Pedro de Logroño, après avoir atterri sur le sol espagnol dans un avion médicalisé en provenance d’Algérie, sans subir les contrôles douaniers.
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Le juge Rafael Lasala en charge de l’affaire au tribunal de Saragosse a saisi les autorités algériennes pour savoir si elles ont effectivement délivré le passeport présenté par Ghali qui fait l’objet d’enquête à Saragosse, car portant les informations personnelles d’un certain « Mohamed Benbatouche », né le 19 septembre 1950. Le juge veut aussi savoir si l’Algérie « connaît avec certitude l’identité » de Brahim Ghali Mustapha, né le 18 août 1949.
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L’Espagne et l’Algérie ont signé en 2002 un accord de coopération judiciaire. C’est dans ce cadre que le juge a adressé la commission rogatoire aux autorités algériennes en y joignant une photocopie du « faux » passeport de Ghali. La décision d’initier cette commission rogatoire intervient après celle du juge de prolonger l’enquête de six mois et d’approfondir les recherches sur l’origine de ce document d’identité présenté le leader sahraoui à l’hôpital de Logroño.
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En avril dernier, le magistrat a demandé à la délégation du Front Polisario en Espagne de lui fournir l’adresse actuelle de Luali Brahim Sid El Mustapha, le fils de Brahim Ghali afin de le faire comparaître en qualité de témoin. Mais la délégation sahraouie a affirmé n’avoir aucune information sur sa localisation. Le chargé d’accueil de l’hôpital San Pedro de Logroño, qui a comparu par visioconférence le 11 avril, a fourni une description qui correspondrait au fils de Ghali.