Né à Tanger en 1959, arrivé en Belgique à l’âge d’un an, Mostafa Ouezekhti a été un précurseur. Il fut l’un des premiers parlementaires d’origine maghrébine.
Élu, au milieu des années 80, sur la liste Écolo du Conseil régional bruxellois. Longtemps Mostafa Ouezekhti sera un "Vert" inclassable. Très bcbg, issu du monde bancaire après une licence en sciences économiques, pas vraiment environnementaliste. Mais en phase avec les choix écologistes. Et nullement désireux de se laisser enfermer dans les créneaux d’ordinaire concédés aux "nouveaux Belges" : les débats sur l’immigration et la société multiculturelle.
Compétent, actif, convivial, fan du ballon rond (il présida le FC Atlas pendant six ans), tout le monde l’adorait à Écolo. C’était le partenaire idéal, acharné des matchs de foot avec Deleuze, les potes d’Agalev et de la FGTB bruxelloise.
Et puis, en 1998, sans crier gare, l’Écolo modèle tourne casaque et adhère au PRL. Sans raison apparente, car jamais il n’a manifesté de réel désaccord avec son parti. Depuis cet épisode qui provoqua stupeurs et tremblements (de rage) sur la planète verte, Mostafa Ouezkhti n’a pas perdu son temps.
Il est devenu l’un des "sherpas" de Louis Michel dont il fut, dans l’opposition, le conseiller pour la politique internationale et particulièrement le monde arabe, avant de devenir, en mars 2000, vice-président du PRL.
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