A la Bourse de Paris, une… « Compagnie marocaine »

3 janvier 2007 - 02h17 - Economie - Ecrit par : L.A

Tout le monde sait que Maroc Telecom est coté à la Bourse de Paris, mais rares sont ceux qui savent qu’il y a aussi une Compagnie marocaine. C’est son nom, exact, pas seulement un qualificatif.

Et en tant que société cotée (inscrite dans le compartiment C du marché eurolist en double fixing, un marché relativement marginal), elle est tenue à un minimum de communication, même si elle est vraiment très petite. Et c’est ce qui nous l’a révélée : cette Compagnie marocaine vient de concrétiser le protocole d’accord portant sur la cession de sa participation dans la Comicom (Compagnie marocaine industrielle et commerciale) ainsi que sur les immeubles loués à cette dernière et à la CMPE (Compagnie marocaine de production et d’exportation), spécialisée dans la production du plâtre, pour la somme globale de 64,9 millions de dirhams. Ces deux dernières sont bien installées au Maroc, ce qui d’ailleurs justifie le nom de leur holding mère à Paris. L’opération avait été conclue en septembre et il a fallu attendre la levée des conditions suspensives, intervenue le mercredi 13 décembre, pour officialiser la cession. La Compagnie marocaine dégage une plus-value avant impôts de 58,1 millions de dirhams. Pas de quoi renverser la Bourse de Paris.

Il n’empêche que le cours de la Compagnie marocaine a pulvérisé son record historique de l’année. Il a pris 9,13% sur une journée et 29,42% par rapport à sa valeur un an auparavant. Sachant que les volumes traités sur la valeur restent faibles, le titre a pris tout de même 20 euros au-dessus de son plus bas de l’année ! Fondée en 1902, la Compagnie marocaine gère les participations qu’elle détient dans des sociétés soit françaises, soit marocaines. En France, la Compagnie participe dans le choix des orientations stratégiques et opérationnelles de la société Soventer, spécialisée dans la distribution auprès des centrales d’achat de vêtements confectionnés au Maroc et dans la société SCI des Acaccias. Ces deux filiales sont consolidées par intégration globale.

Au Maroc, ses principales participations concernent Comicom, Comagi (spécialisée dans la fabrication des charrues) et Segmet. Ces trois sociétés sont consolidées par mise en équivalence. Après ces dernières cessions, la Compagnie marocaine ne détient plus aucune participation au Maroc. « Pour l’instant, nous comptons rester présent uniquement sur le marché français, en attendant une opportunité d’investissement au Maroc », nous confie Jacques Vitalis, président de la holding financière française. Il s’agit donc d’une orientation stratégique de « recentrage sur le marché national et concentrer toute notre énergie sur les entreprises dans lesquelles nous détenons déjà des participations », ajoute-t-il.

Rappelons que la production marocaine de matériel agricole à l’échelle nationale est dominée par trois sociétés (Amar, Hassoni et Comicom).

Elle est tournée, selon un rapport de la Mission économique de Casablanca, vers les appareils de travail du sol de faible technicité : cover-corps, charrues à disques et remorques. Ce matériel a plutôt une mauvaise réputation auprès des agriculteurs marocains et les ventes sont faibles.

L’Economiste - Saïd Mabrouk

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