Amine Minka, talent prometteur de la nouvelle scène

18 décembre 2007 - 13h25 - Culture - Ecrit par : L.A

A peine âgé de 18 ans, Amine Minka est aujourd’hui l’un des talentueux jeunes musiciens de la scène du Hip Hop marocain. Une expérience couronnée de succès au sein du groupe « Style Souss ». Jeune musicien de la nouvelle scène musicale, Amine Minka est une figure musicale imposante de la « movida » marocaine. Traversé par une passion fugace pour la musique et un engagement où se mêlent les rythmes du rap aux maux de la société, ce jeune musicien de 18 ans se laisse porter par les vagues de la création musicale dans une quête incessante d’un engagement qui se veut à la fois artistique et sociétal.

C’est grâce à cette quête de nouvelles possibilités musicales que Amine se trouve plongé dans le magma de la création en chantant au sein de l’un des groupes du Hip Hop marocain qui ont marqué la scène malgré leur jeune émergence « Style Souss ». U

n itinéraire artistique des plus jeunes mais un engagement adopté après mûre réflexion. « Ma première passion a toujours été la musique, j’aimais être bercé par le rythme du rap américain qui a été dans un premier temps ma terre de prédilection », souligne Amine. Cependant, cette passion n’était guère une simple jouissance d’un fan qui aime s’imprégner de musique. Amine commençait déjà à échafauder des plans dans sa petite tête d’adolescent, le rêve n’était autre que de se consacrer à la musique et en faire carrière. « Je me rappelle mon premier couplet qu j’avais écris quand j’étais encore au collège, un des moments où je me suis rendu compte que j’avais cette envie d’écrire et de puiser en moi-même pour trouver mon propre chemin », dit-il, souriant.

Pourtant, le jeune âge d’Amine et son manque d’expérience dérobaient ce rêve et laissaient le jeune rappeur perplexe quant à son avenir musical. Coup de chance ou signe du destin, Amine se lie d’amitié avec les membres du groupe « Style Souss », un jeune groupe d’Agadir animé de la même passion et créé en 2004. « Dans un premier temps, j’avais fait la connaissance des membres du groupe, je les accompagnais tout au long des tournées. Lors de cette période, j’étais en quelque sorte un spectateur qui avait la chance d’être tout près des jeunes membres de « Style Souss », je m’imprégnais de leur expérience et je découvrais la scène, le public. A la fin, j’étais encore un apprenti qui saisissait l’occasion qui se présentait pour élargir mes connaissances », explique l’artiste.

Le destin semble enfin donner une opportunité des plus rares à ce jeune passionné, un des membres du groupe venait de quitter le Maroc pour s’installer à l’étranger. Un départ qui plongeait le groupe dans l’embarras de trouver un remplaçant. « Mehdi qui était un des membres du groupe venait de partir à l’étranger et c’est là que naît au sein du « Style Souss » l’idée de me proposer et d’en faire partie. J’étais à la fois très proche du groupe et animé du même engagement. L’année 2005 a marqué mon adhésion à « Style Souss », ajoute Amine. Depuis, le jeune Amine et « Style Souss » ne cessent d’étonner, le groupe né en plein cœur de la capitale du Souss est l’une des figures de la nouvelle scène marocaine.

Un itinéraire des plus riches et une présence sur les grandes scènes de l’agenda marocain, allant de Timitar, Concert de la tolérance au Boulevard des jeunes de Casablanca. Comment réconcilier entre études et musique ? Le défi est grand et Amine ne cesse de chercher la formule magique pour garantir une réussite sur les deux plans. « Je suis entre les répétitions, les déplacements pour les concerts ; il est difficile de réconcilier entre les études et mes engagements artistiques mais je ne lâche pas prise », dit Amine, ferme.

« L’amour de la musique est en soi même un apprentissage inouï qui ouvre les portes de l’échange, l’ouverture et de la tolérance. Notre musique est loin d’être sélective car nous désirons nous adresser à un public qui se trouve projeté, identifié et marqué par les thèmes que nous choisissons mais également par la langue et c’est dans ce contexte que nous avons opté pour : le français, l’arabe dialectal et tachelhit », explique Amine. Pourtant, c’est dans le vocabulaire de « darija » qu’Amine puise pour convoiter le public. « J’aime cette fluidité que m’offre l’arabe dialectal pour passer mon message au public, des mots de notre quotidien pour exprimer nos soucis, nos désirs et décrire les maux de notre société », confie- t-il.

En perpétuelle recherche et dépassement, Amine continue sa quête au sein du groupe « Style Souss » qui se prépare à lancer son second album après le succès de leur premier album « Hayard nouchkad ».

Aujourd’hui le Maroc - Majda Saber

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