La Belgique veut mettre un terme au "shopping de l’asile"

6 janvier 2020 - 06h40 - Belgique - Ecrit par : Bladi.net

Afin d’accorder la priorité aux "vrais primo-arrivants" pendant les mois d’hiver, Maggie De Block, ministre belge de l’Asile et de la Migration, a lancé deux nouvelles mesures. Celles-ci visent à barrer la voie aux demandeurs d’asile qui trichent avec la procédure telle que définie au sein de l’Union européenne.

Maggie De Block n’entend pas tordre le cou à la procédure européenne en matière de demande d’asile. Elle ne favorisera guère les adeptes du "shopping de l’asile". Au contraire, elle leur mène la vie dure, notamment grâce à ses nouvelles mesures. Lesquelles, d’après 7sur7.be, visent "deux profils spécifiques de demandeurs d’asile".

Il s’agit, détaille le média, des personnes ayant déjà obtenu la protection dans un autre État membre de l’Union européenne, mais qui poursuivent leur route jusqu’en Belgique pour y demander là aussi l’asile, ainsi que l’accueil, "pour des raisons sans rapport avec l’asile". La ministre de l’Asile et de la Migration désigne le comportement de ceux-ci de "shopping de l’asile".

Quant aux autres, ils choisissent de contourner le règlement de Dublin, en s’opposant au retour dans l’Etat membre où ils ont effectué leur premier enregistrement dans l’Union européenne. Afin de ne pas endosser la responsabilité de se voir attribuer le traitement de leurs dossiers, la Belgique doit procéder à leur renvoi vers ce pays de premier enregistrement, indique la même source.

Cependant, révèle Maggie De Block, nombre de demandeurs d’asile cherchent à contourner les règles établies en se cachant durant la période des six mois chez leurs familles, amis ou connaissances, sans pour autant communiquer d’adresse à l’Office des Étrangers. L’objectif, à en croire la ministre de l’Asile et de la Migration, est de resurgir au terme des six mois, pour "demander à nouveau l’asile et donc être accueillis".

Toutefois, dans ce cas de figure également, la ministre reste ferme : l’Office des Étrangers peut déjà, quoi qu’il en soit, prolonger jusqu’à 18 mois, le délai pour quitter le territoire en cas de risque sérieux de dissimulation, martèle-t-elle. Mieux, "il sera tenu grand compte de la vulnérabilité (cas de maladie par exemple) des personnes concernées par le refus d’accueil", met-elle en garde.

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