Ils sont des centaines de personnes, hommes et femmes, devant le consulat général d’Italie à Casablanca, jour et nuit. Venus de plusieurs régions du Maroc, ils espèrent obtenir une légalisation ou l’authentification d’un document administratif. Pour arriver à la porte du consulat, ils doivent vivre un cauchemar.
A voir ces gens se bousculer, se coudoyer, se piétiner, qui montant un muret, qui enfourchant une barrière, on dirait que les portes de l’Italie sont grand ouvertes à l’émigration. Que nenni, ce n’est que chimère !
Ce sont plutôt des femmes, des enfants et des parents appelés à rassembler un tas de paperasse pour un éventuel regroupement familial, qui sont dans l’enfer de la Rue Jean Jaurès.
C’est une situation qui rappelle celle de l’année dernière, à la même époque, quand près de 700 résidents marocains en Italie ont été bloqués, obligés qu’ils étaient de demander un visa particulier.
Ces MRE n’avaient pas encore obtenu leur nouvelle carte de séjour et n’avaient qu’un simple reçu leur permettant de circuler. Même les portes des avions leur avaient été fermées.
Aujourd’hui, ce n’est plus le cas. C’est pire, car le calvaire se prolonge. Selon certaines informations recueillies sur place, il y a même des personnes qui attendent depuis août dernier l’obtention d’un rendez-vous.
Pour les responsables du consulat, ce sont les Marocains qui sont désorganisés. Pour ces derniers, c’est le consulat général qui manque de personnel. Finalement, ce sont trois ou quatre nouveaux fonctionnaires qui sont arrivés d’Italie la semaine dernière. Ils travaillent jusqu’à minuit.
« Vergogna, hachouma ! nous a dit une source proche du consulat. Je pense qu’il y a d’abord un relâchement quant à l’organisation des services consulaires. Car le consul général va partir dans deux ou trois mois. Ensuite, malgré les nouveaux venus, les fonctionnaires actuels restent nettement insuffisants. Comme si l’Italie ne peut pas en payer d’autres, alors que le consulat général de Casablanca est le seul de la région et est sa première porte concernant l’immigration légale ».
Quant à l’ouverture des portes, elle ne dure que ce que durent les roses ! Pour ce qui est de la circulation, la traversée de la rue Jean Jaurès au niveau du consulat est presque impossible à certains moments de la journée.
Faut-il signaler que la « désorganisation » constatée devant le consulat général d’Italie n’a pas de pareille devant les autres consulats européens ?
Al Bayane
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