Le Maroc au sommet latino-arabe à Brasilia

10 mai 2005 - 07h50 - Maroc - Ecrit par :

L’essor de la coopération Sud/Sud, est une question qui va faire l’essentiel du débat lors du premier sommet des chefs d’Etat des pays arabes et sud-américains qui ouvre ses travaux ce mardi 10 mai à Brasilia. Le Maroc et le Brésil en sont les principaux initiateurs. La déclaration finale de ce sommet avait déjà fait l’objet d’un consensus global lors des travaux de la réunion préparatoire de vingt-deux représentants de pays de la Ligue arabe et de 12 nations sud-américaines, tenue en mars dernier à Marrakech.

Que ce soit au Mexique, au Brésil, au Pérou ou au Chili et en Argentine, les entretiens de S.M. le Roi avec les chefs d’Etat de ces pays ont été couronnés par la signature de plusieurs accords de coopération bilatérale. Le plus important est l’accord-cadre commercial entre le Maroc et le Mercosur (marché commun régional qui regroupe le Brésil, l’Argentine, l’Uruguay et le Paraguay).

Cet accord commercial avec ce groupement économique et commercial régional a pour objet de développer les relations entre le Maroc et les quatre pays partenaires au sein du groupement sud-américain et de créer les conditions et les mécanismes de négociation en vue d’établir une zone de libre-échange conformément aux règles de l’Organisation mondiale du Commerce (OMC). C’est ce marché là qui, aujourd’hui, veut tisser des liens plus intenses avec tous les pays arabes, dans le cadre de la promotion des échanges Sud/Sud.

L’ambition de M. Lula est "de rapprocher les régions arabes et sud-américaines dans une stratégie plus large pour assurer l’élargissement des relations économiques, commerciales, culturelles et politiques de l’Amérique du Sud ", a déclaré Celso Amorin, le ministre brésilien des Affaires étrangères, cité par l’agence de presse officielle brésilienne.

Au plan économique, il sera question d’envisager la création d’une zone de libre-échange entre les pays latino-américains et les pays arabes, en vue d’améliorer les échanges commerciaux aujourd’hui insignifiants (400 millions de dollars par an), les investissements et la coopération dans les domaines industriel et technique. L’absence quasi totale de liens maritimes directs est pour quelque chose, rendant le commerce tributaire de coûteux transbordements dans des ports européens.
A noter que ces échanges commerciaux ont totalisé 8,1 milliards de dollars en 2004 (+49,7% sur 2003), avec un équilibre des exportations et importations, selon des chiffres brésiliens.

D’après le Matin

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