Harcèlement sexuel : Le chef du bureau de liaison israélien à Rabat sanctionné

David Govrin ne s’est pas complètement tiré d’affaire. Il est « accusé de harcèlement sexuel, de manquements à l’éthique et de prise illégale d’intérêts » et a comparu devant une audience disciplinaire, fait savoir la radio publique israélienne, KAN. Sa comparution fait suite à un rapport de l’Inspection du ministère israélien des Affaires étrangères. Celle-ci a enquêté sur les graves accusations affectant des victimes marocaines. Le diplomate israélien doit par conséquent faire face à des sanctions. La même source précisera qu’il a été soumis à un contrôle accru et à des visites régulières dans son bureau au Maroc. Obligation lui est également faite de maintenir une stricte séparation entre ses activités professionnelles et celles de son épouse. Mais l’intéressé se défend contre les accusations accusant à son tour le responsable de la sécurité du bureau de Rabat d’en être à l’origine. Il dénonce un « conflit interne » et nie toutes les accusations portées contre lui. Par ailleurs, il a, dans une correspondance adressée à sa hiérarchie, nié toutes les accusations et dénoncé des « représailles ».

À lire :Après le scandale, David Govrin réintègre son poste à Rabat

David Govrin avait été rappelé à Tel-Aviv pour les besoins d’une enquête par le ministère israélien des Affaires étrangères. Alona Fisher Kamm, ancienne ambassadrice en Serbie et Shaï Cohen, ont assuré l’intérim pendant son absence. En juillet dernier, il fait son retour à Rabat où il a réintégré son poste. Récemment, des sources officielles à Tel Aviv ont confié à Maroc Hebdo que Marc Attali, actuellement ministre plénipotentiaire à l’ambassade d’Israël en France, est pressenti pour prendre les rênes de cette représentation diplomatique.