Rabat : Lalla Soukaina investit dans l’enseignement privé ?

26 avril 2019 - 11h40 - Maroc - Ecrit par : Bladi.net

Lalla Soukaïna serait, selon certaines sources médiatiques, derrière le groupe Jacques Chirac, un groupe d’enseignement privé, faisant partie du réseau des établissements homologués d’Enseignement Français au Maroc (ou plutôt « en cours d’homologation », tel que stipulé dans l’« à propos » du site du groupe !), un groupe dont le lancement a été très médiatisé il y a quelques temps. C’est par contre une information qui reste à confirmer.

D’emblée Ledesk donne cette information qu’il convient encore de prendre avec des pincettes : « La princesse, fille de Lalla Meryem et de Fouad Filali, fait bâtir le Groupe scolaire Jacques Chirac au cœur d’un quartier huppé de la capitale. Un projet éducatif privé haut de gamme qui devrait ouvrir ses portes à la rentrée prochaine en partenariat avec l’Agence pour l’Enseignement Français à l’Étranger (AEFE) ». Mais, quoi qu’il en soit, quid de ce groupe alors ?

C’est un groupe scolaire qui prône l’excellence, une excellence devenue quasiment obligatoire dans l’enseignement à en croire des propos du chef de l’établissement, Yves Martel, mis en ligne sur le site du groupe, qui évoquent même certaines nécessités bien précises (oui ! Nécessités !) : « Comme parents, nous savons bien que le choix d’un bon établissement scolaire est devenu crucial pour préparer les enfants d’aujourd’hui à comprendre et bâtir le monde de demain et à s’y épanouir. A l’heure où le numérique efface les frontières et renforce la globalisation, ils doivent pouvoir communiquer dans plusieurs langues et acquérir des « savoir-faire » de haut niveau ».

Notons que le verbe devoir a été utilisé : Devoir pouvoir communiquer dans plusieurs langues et devoir acquérir des savoir-faire de haut niveau. Ainsi va le monde… Ne reste donc qu’à espérer que l’école publique (un jour...) suivra et s’adaptera à ces impératifs qui viennent d’être énoncés.

S’y attelle déjà le privé, ou « le payant » tout court (Il existe une flopée de statuts d’établissements d’enseignement payants). Dans un communiqué, le groupe déclare proposer, sur 14.000m2, « un vaste espace d’enseignement qui s’articule autour des valeurs suivantes : l’innovation, l’accessibilité́, l’adaptabilité́, la collaboration, le développement durable et l’inclusion ».

Et ce ne sont pas des propos en l’air, la main a été mise à la pâte et les détails peaufinés. Selon le même communiqué, le groupe (dont l’ouverture est prévue pour septembre) bénéficie « d’équipements de dernière génération, le site dispose d’un espace 3C (Centre de Connaissances et de Communication), d’un auditorium de 250 places, d’un espace de restauration, d’une salle omnisports couverte, d’aménagements sportifs extérieurs, de laboratoires scientifiques et technologiques ainsi que d’espaces dédiés aux langues, aux arts et à diverses activités périscolaires ».

Les futurs élèves de ce groupe seront semble-t-il entre de bonnes mains ! Comme le dit Yves Martel, choisir le groupe scolaire Jacques Chirac, c’est offrir à l’enfant « une voie passionnante d’ouverture sur le monde et de réussite dans une société en évolution constante ».

Dans une société en évolution constante, l’éducation nationale publique devrait-elle s’inspirer de ce zèle ? Question rhétorique, bien évidemment.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Rabat - Education - Lalla Soukaïna

Ces articles devraient vous intéresser :

Pénurie de médecins au Maroc : Le système de santé à bout de souffle

La pénurie de médecins persiste au Maroc. Par ailleurs, la réduction de la durée de formation en médecine suscite actuellement une vive protestation de la part des étudiants.

L’arabe obligatoire dans une école en Belgique

Un établissement catholique flamand propose un cours d’arabe obligatoire à ses élèves de dernière année, une initiative inédite en Belgique.

Maroc : Vent debout contre le français à l’école

Au Maroc, un regroupement d’enseignants, d’étudiants et d’élèves s’oppose à l’enseignement des matières scientifiques en français dans les écoles publiques, dénonçant une violation de la Constitution et des textes régissant le secteur de l’éducation.

La chanteuse Mariem Hussein au cœur d’une nouvelle polémique

Des internautes marocains se sont indignés des propos de la chanteuse et actrice marocaine Mariem Hussein sur l’éducation sexuelle.

Au Maroc, la santé des élèves menacée

Au Maroc, des associations de protection des consommateurs ont lancé un appel aux autorités compétentes afin qu’elles renforcent les contrôles en ce qui concerne la qualité des fournitures scolaires en cette période de reprise des classes. Objectif,...

Écoles privées au Maroc : hausse des frais et colère des parents

Des écoles privées ont décidé d’augmenter les frais de scolarité à la prochaine rentrée au grand dam des parents d’élèves. Préoccupée, une députée du Parti du Progrès et du Socialisme (PPS) appelle le gouvernement d’Aziz Akhannouch à agir pour empêcher...

Ces diplômés marocains qui font le succès d’autres pays

C’est une fuite discrète qui coûte cher au Maroc. Chaque année, des milliers de ses meilleurs éléments quittent le navire, affaiblissant son économie et sa capacité à innover. Un rapport a mis des chiffres sur ce défi majeur et explore les pistes pour...

« Le mariage avant l’école »

Les propos d’Abdelilah Benkirane, secrétaire général du Parti de la justice et du développement (PJD), et par ailleurs ancien chef de gouvernement sur le mariage et l’éducation des jeunes filles font polémique.

Maroc : des notes trop gonflées dans les écoles privées ?

Au Maroc, le phénomène des « notes gonflées » continue de sévir dans des écoles privées. C’est du moins le constat fait suite à la fuite de certains relevés de note sur les réseaux sociaux après la publication des résultats du BAC 2024.

Quand la rentrée scolaire pousse les Marocains à l’endettement

L’approche de la rentrée scolaire et la fin des vacances d’été riment souvent avec le recours aux prêts bancaires devant permettre aux parents marocains de subvenir aux besoins de leurs enfants. Et, les banques se livrent une concurrence très forte.