Amin El Boujdaini, l’homme qui draine les Marocains de Belgique au MR

Très dynamique et doté d’un bon sens des relations sociales, Amin El Boujdaini, conseiller communal MR à Anderlecht et « délégué à la société civile » au niveau du MR national, se démène à Bruxelles pour séduire l’électorat d’origine marocaine au profit de son parti. Le jeune homme ouvre des portes aux leaders MR dont il est très proche, Georges-Louis Bouchez, le président, et David Leisterh, patron de la fédération bruxelloise et chef de groupe au parlement bruxellois, fait savoir La Libre.

En mai dernier, El Boujdaini a accompagné les deux leaders au Maroc. « C’est un plaisir pour moi de vous faire découvrir mon beau pays. Merci d’avoir accepté cette invitation. Je suis sûr que c’est le premier d’une longue série de voyages », écrivait-il sur les réseaux sociaux en légende d’une photo de groupe avec Bouchez et Leisterh. On le voit sur une autre photo publiée le 9 novembre en compagnie de Leisterh et de l’ambassadeur du Maroc à la célébration de l’anniversaire de la Marche verte au consulat du Maroc. « Une double nationalité, c’est surtout une double culture, s’enrichir les uns les autres sans oublier d’où on vient », indiquait-il.

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À l’invitation du Maroc, Amin El Boujdaini a conduit une délégation de plusieurs députés bruxellois MR, dont David Leisterh, au Sahara. La photo de ce voyage a été également partagée sur les réseaux sociaux. Ce travail de rassemblement mené par le Belgo-marocain est très apprécié. « Cela fait plus d’un an qu’Amin El Boudjaini est dans tous les coins de Bruxelles où on a déçu : Molenbeek, Anderlecht… Il programme des rendez-vous, des rencontres… C’est la courroie de transmission vers les communautés. Les candidats issus de la diversité n’ont jamais vraiment bien fonctionné sur nos listes électorales. Donc, le job fait par Amin est quand même nécessaire », déclare un libéral.

Pour certains élus de la fédération bruxelloise du MR, cette ligne politique libérale à l’égard de la communauté belgo-marocaine devient inquiétante. « À quoi bon être au MR si c’est pour sombrer dans le “communautarisme” et l’électoralisme ethnique des partis de gauche », se demande un libéral. « Le MR n’a pas de stratégie communautaire. C’est mon job de sortir souvent de mon bureau et de rouvrir le dialogue avec tout le monde, y compris avec les Belges de la deuxième ou troisième génération issue de l’immigration qui m’invitent… Le vrai communautarisme serait de ne pas oser parler de mon projet à une communauté », explique David Leisterh.