La Belgique a un « problème marocain »

La classe politique belge a réagi aux échauffourées qui ont éclaté à Bruxelles entre policiers et supporters à l’issue de la victoire du Maroc sur la Belgique. Le parti d’extrême droite Vlaams Belang en profite et évoque un « problème marocain ».

« Nous avons un problème marocain », a tweeté le président Tom Van Grieken, qui condamne le fait que des Marocains aient arraché un drapeau belge à Borgerhout, en banlieue d’Anvers. Cet acte traduirait une détestation des Marocains résidant en Belgique pour leur pays d’accueil. N’hésitez pas à partir, leur a lancé Tom Van Grieken. La Nieuw-Vlaamse Alliantie, un autre parti enracinée dans le nationalisme, a posé des questions sur l’immigration et l’intégration, avant de dénoncer le laxisme des hommes politiques bruxellois.

Moins critique que Tom Van Grieken, le bourgmestre de Bruxelles, le socialiste Philippe Close, a réitéré sa « plus ferme condamnation envers ces voyous qui veulent s’en prendre à la capitale ». « Ils trouveront toujours la police de Bruxelles face à eux pour les empêcher de nuire » », a-t-il assuré. « La victoire du Maroc aurait mérité mieux », a tweeté le président du Mouvement réformateur (libéral), avant de condamner des « actes scandaleux qui doivent être punis avec la plus grande fermeté. » Georges-Louis Bouchez dit « stop à l’impunité, tolérance zéro face aux casseurs ».

Il n’y a « aucune excuse pour les comportements violents de ces « supporters », tweete la Belgo-marocaine Rajae Maouane, coprésidente d’Ecolo. « Les vrais supporters fêtent les victoires dans la joie et le respect, pas dans la violence et dans la détérioration », a-t-elle ajouté, condamnant avec fermeté « ces comportements inacceptables. »