Ali baddou le 5ème, sinon rien

14 octobre 2007 - 01h27 - France - Ecrit par : L.A

Au micro des « Matins de France Culture », cet agrégé de philo a repris après Beigbeder la chronique littéraire du « Grand Journal » sur Canal+. Une vie d’intello médiatique dans un corps d’éternel étudiant.

Son look inchangé depuis son passage à la Sorbonne dans les années 90 (Jean, baskets, pull en laine) ne ment pas. N’en déplaise aux journalistes de la presse féminine qui l’ont élu philosophe-people-à-suivre et à ses étudiantes à Sciences-Po en adoration devant son sourire émaillé, Ali Baddou est plus un éternel étudiant qu’un play-boy littéraire. Alors que le plutôt glamour Beigbeder la joue débauche à Saint-Germain-des-Prés, son remplaçant au « Grand Journal » de Canal+, lui, est plutôt ketchup/mayo au Quartier latin : « J’adore commander à emporter au McDo de la rue Soufflot pour manger en lisant dans les travées du Luxembourg. » A 33 ans, c’est sûr, Ali Baddou, la nouvelle star intello du Paf, n’a toujours pas décroché du Quartier latin.

Une addiction contractée « par accident », il y a une quinzaine d’années. Accident, car au départ, le futur agrégé de philo vit une histoire décousue avec Paris : s’il est bien né dans le 14e, ce fils de diplomate marocain fera sans cesse l’aller-retour entre Paris, le Maroc ou les Etats-Unis au gré des ordres de missions paternels. « Chaque installation parisienne était éphémère, du coup je n’ai jamais eu le temps de m’attacher aux divers quartiers croisés au fil des ans. » Après avoir essayé les quartiers Jourdan (14e), Passy (16e) ou Gobelins (13e), pour ses 17 ans, il refuse de suivre ses parents en Suède et prend une chambre à l’internat du lycée Henry-IV.

Autour du Panthéon, il ne s’épargne alors aucun cliché. Passe ses soirées à la bibliothèque Sainte- Geneviève et part en virées à la Contrescarpe. Fait également marcher la reproduction sociale à plein en s’acoquinant avec quelques fils et filles de, dont le futur chanteur Martin Rappeneau et Mazarine Pingeot, une liaison qui fera planer l’ombre du soupçon sur chacun de ses succès ultérieurs...

On aurait pu croire que son entrée dans le Paf il y a quelques années l’aurait poussé à se boboïser. Pas du tout. Après un « inimaginable » mais court détour par République, Ali Baddou s’est de nouveau installé (à jamais ?) sur les hauteurs de Sainte-Geneviève. Mieux, ses multiples activités médiatiques l’ont obligé à reprendre « posture méditative » et « discipline d’airain » qui étaient siennes dans sa vieille piaule rue Soufflot. Comme quoi un philosophe peut se baigner deux fois dans le même fleuve.

Ses lieux

J’aime... Le Marché des Enfants-Rouges
« J’adore ce lieu, tout d’abord parce qu’il est chargé d’histoire (c’est le plus vieux marché de Paris) mais aussi pour ses tables d’hôtes en terrasse, parfaites pour déjeuner. Mention spéciale également au traiteur marocain qui y fait de superbes tagines pour trois fois rien. »
• 39, rue de Bretagne (3e).

Le bas de la rue Mouffetard

« Quand j’étais étudiant je passais mes soirées du côté de la Contrescarpe et dans les bars environnants. Avec l’âge, je préfère maintenant le bas de la rue Mouffetard, vers la rue de l’Arbalète et la rue Daubenton. J’y fais mes courses, j’y prends le café le week-end ou je me repose dans le square de l’église Saint-Médard. »

Je n’aime pas... Le boulevard de Sébastopol

« On trouve difficilement un axe plus impersonnel, plus pollué et plus embouteillé. Mais le pire, c’est qu’il est à sens unique, dans le mauvais par rapport au Quartier latin, ce qui m’oblige à des détours impossibles pour rentrer chez moi. »

Paris Obs - Timothée Barrière

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : France - Télévision - Ali Baddou

Ces articles devraient vous intéresser :

Ramadan 2024 : le programme très marocain d’Al Aoula

La chaîne de télévision marocaine Al Aoula a concocté un programme alléchant pour ses téléspectateurs à l’occasion du mois sacré de Ramadan.

Lancement de quatre nouvelles chaines au Maroc

La Société nationale de radiodiffusion et de télévision marocaine (SNRT) a annoncé le lancement de quatre nouvelles chaînes sportives, dans la perspective de la Coupe du monde 2030.

Les Marocains en colère contre la chaîne Laayoune TV

Les téléspectateurs de la chaîne Laayoune TV ont été nombreux à exprimer leur colère en raison de l’usage d’un mot « grossier » par une actrice dans une scène de la série marocaine Garfaf, diffusée durant le mois de Ramadan.

Maroc : Al Aoula sanctionnée

La Haute Autorité de la Communication Audiovisuelle (HACA) inflige un avertissement formel à la Société nationale de Radiodiffusion et de Télévision (SNRT), dénonçant la tromperie du public et la diffusion de contenu médiatique exposant le public à des...

"Terminal" : Jamel Debbouze et Ramzy Bedia réunis 25 ans après "H"

Canal+ a dévoilé la date de sortie de « Terminal – Bienvenue à l’aéroport », la sitcom produite, écrite, réalisée et interprétée par Jamel Debbouze. Une nouvelle collaboration entre la chaîne cryptée et l’humoriste franco-marocain 25 ans après la série...

Des acteurs marocains exclus ?

L’acteur marocain Mohamed Bahzad, qui a incarné Khamis dans la série Hdidan, dénonce la marginalisation dont il fait l’objet depuis plusieurs années. Il affirme ne participer qu’à des activités caritatives qui ne lui rapportent aucun revenu.

Tourné au Maroc, « Marie » clashé par le public

Les internautes ne sont pas tendres avec le film Marie, tourné à Chefchaouen (Maroc), qui cartonne pourtant sur Netflix depuis quelques jours.

Mort de Kaoutar Boudarraja : le Maroc en deuil de son animatrice star

L’animatrice, journaliste et mannequin marocaine Kaoutar Boudarraja est décédée des suites d’une maladie à l’âge de 40 ans. La nouvelle a été officiellement confirmée par ses proches.

Une chaîne marocaine accusée d’offense au roi Mohammed VI

La chaîne de télévision d’information en continu marocaine, Medi 1 TV est sous le feu des critiques des Marocains qui l’accusent d’avoir offensé le roi Mohammed VI.

Sur Al Oula, une scène jugée humiliante pour l’homme marocain

L’actrice Sahar Seddiki essuie des critiques de la part des internautes à cause d’une scène de la série dramatique et sociale « Jarah Qadim » (“Une ancienne blessure”), diffusée sur la chaîne Al Aoula pendant le ramadan, la montrant en train de...