L’Economie marocaine n’aurait pas bougé depuis 1997

2 décembre 2002 - 11h51 - Economie - Ecrit par :

L’évolution de l’économie marocaine durant la période allant de mars 1997 à décembre 2001 indique qu’elle est demeurée quasi-stable et légèrement au-dessous de la moyenne par rapport à un échantillon de pays émergents. C’est du moins la notation attribuée par la Caisse des Dépôts et des Consignations (France) à l’économie nationale.

Toutefois, rapporte un document de la politique économique générale , la CDC estime que cette note pourrait être relevée sous réserve de l’amélioration de la balance commerciale.

Ainsi, la stabilité de la qualité de la croissance sur la période, en dépit du ralentissement de l’activité mondiale suite aux évènements du 11 septembre et leurs effets négatifs sur les secteurs du tourisme et du transport aérien, est attribuable au redressement d’autres secteurs d’activités, notamment, le bâtiment, l’énergie et les mines. L’équilibre macro-économique continue d’être préservé : l’inflation demeure maîtrisée, ne dépassant pas au terme de l’année 2002, 2,5% contre 0,6% en 2001. Le déficit budgétaire s’est établi en 2001 à 2,7% malgré l’accroissement sensible des dépenses du personnel.

De plus, les mécanismes de reconversion de la dette en investissements et le recours aux liquidités sur le marché intérieur de la dette à des taux favorables se sont traduits par une baisse considérable de l’encours de la dette extérieure et par un allégement de la charge d’intérêts afférente à l’endettement public. La balance des paiements courants serait excédentaire pour la deuxième année consécutive (1,9 point du PIB en 2002 contre 4,9 points du PIB en 2001). Cet excédent serait réalisé grâce à l’allégement du déficit commercial dans un contexte marqué pourtant par une baisse des recettes touristiques par rapport à l’année 2001. Cette prévision s’est confirmée à fin septembre 2002, puisque le déficit commercial global a été réduit de 12,3%. Le taux de couverture des importations par les exportations a gagné 4,6 points à fin septembre 2002 par rapport à 2001.A en croire la même source, les flux commerciaux avec l’étranger ont augmenté de 3,5% en 2002 sous l’effet de la progression des exportations (7,9%) et de la quasi-stabilité des importations. De leur côté, les recettes voyages se sont établies à 18,1 milliards de dirhams à fin septembre 2002, soit une hausse de 18,9% par rapport à la moyenne des recettes réalisées au titre de la période de janvier à septembre des cinq dernières années. Quant aux transferts des Marocains résidant à l’étranger, ils se sont élevés à 26,7 milliards de dirhams à fin septembre, soit une hausse de 52,5% par rapport à la même période considérée. En l’absence d’opérations de privatisation d’envergure, les investissements et prêts privés étrangers ont accusé une baisse de 88,3%, à fin septembre 2002. Le risque bancaire demeure stable. Cependant, les établissements bancaires devraient procéder à l’assainissement de leur portefeuille en raison de la montée vertigineuse des créances en souffrance. Ainsi, le risque client a augmenté de près de 6% à fin juin en dépit de la grande sélectivité de la part des banques et des différentes mesures prises par Bank Al Maghrib .

Outre le CIH, la CNCA et la BNDE, la SMDC vient se rajouter à la liste des banques en difficulté. Les PME demeurent la principale source de contentieux au niveau de ces établissements reflétant ainsi l’insuffisance de leur capitalisation. Le marché boursier marocain continue, quant à lui, de souffrir des contraintes relatives à la faiblesse de la liquidité des titres cotés et à la concentration de la capitalisation et des transactions sur une minorité de valeurs. A souligner que la notation est le résultat d’une combinaison de cinq critères - qualité de la croissance, équilibre macro-économique, équilibre des comptes extérieurs, stabilité politique, état du système bancaire - qui possèdent le même poids dans la note finale, soit 20%. L’objectif est d’étudier le positionnement du Maroc par rapport à un échantillon de sept pays émergents (Chili, Corée du Sud, Malaisie, Pologne, Tunisie, Egypte, Turquie). Il est question des améliorations ou rétrogradations des notations des différents pays de l’échantillon.

Libération Maroc

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