Maroc : les « masseuses sexuelles » subsahariennes traquées par la police

26 décembre 2019 - 18h40 - Maroc - Ecrit par : G.A

La police marocaine déclare la guerre aux salons de massage tenus par des immigrées subsahariennes et qui couvrent en réalité un réseau de prostitution bien organisé. Ces salons de massage sur commande sont répandus, aussi bien à Casablanca qu’a Mohammedia.

La traque vient d’être lancée à Casablanca. Elle vise surtout des femmes d’origine subsaharienne soupçonnées de couvrir, par des services de massage, un grand réseau de prostitution. Ces jeunes femmes proposent des services sexuels de tout genre à leurs clients. Les rencontres se font dans des lieux tenus secrets, connus que du client et de sa "masseuse". Elles sont accessibles par téléphone via leurs comptes sur internet, et notamment sur les réseaux sociaux, rapporte Le360 qui cite Assabah.

Ces prostituées de luxe, contre qui les autorités ont lancé une guerre sans merci, sont installées illégalement au Maroc. Pire encore, affirme-t-on, elles seraient porteuses de maladies sexuellement transmissibles (MST) et constituent un danger pour leurs clients qui doivent débourser entre 300 et 1.000 dirhams pour une gamme variée de services coquins.

Elles débordent de stratégies pour échapper à la police comme changer régulièrement leur numéro de téléphone. Et, pour ne pas être dérangées par les clients trop envahissants, ces "masseuses" sollicitent l’aide de jeunes gens, d’origine subsaharienne comme elles, qui se chargent de leur fournir une certaine sécurité.

Si depuis toutes ces années, elles ont réussi à échapper à la vigilance de la police, c’est qu’elles ont un mode opératoire bien étudié. En effet, elles créent une page sur internet pour offrir leurs services. Les "clients" appellent au numéro indiqué et se font une idée des services proposées par une voix assez chaude et travaillée pour plaire et séduire. Un rendez-vous est ensuite fixé dans un quartier donné, à un endroit très connu. Une fois sur place, le client est accueilli par un membre du réseau, un homme ou une femme, qui le conduit à l’appartement où il rencontrera enfin la "masseuse" qui est continuellement changée, même si le client exige parfois la fidélisation, compte tenu du service qui lui a été offert.

Ces femmes ne reculent devant rien pour étendre le réseau dans le seul but de se faire des économies pouvant leur permettre de réussir la traversée vers l’Europe. Et pour y parvenir, elles sont prêtes à tout, même se mettre en porte à faux avec les lois du Royaume, précise la même source.

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