Mexique : Maroc, un voyage à travers l’arc-en-ciel

L’artiste, Lucinda Simas Magalhães, qui n’est autre que l’ambassadrice du Brésil, le confesse : ce qui l’a le plus frappé à son arrivée au Maroc « c’est la véritable orgie de couleurs » de ce pays.

Depuis trente ans qu’elle pratique la photographie, Luncinda Simas Magalhães, avoue ne jamais avoir eu à sa disposition, une aussi belle « palette de peinture ».

Au Maroc, les couleurs qui s’offrent à son objectif sont pures, franches. Elle a réalisé, à la faveur de ses longs séjours à l’étranger en tant que fille et épouse de diplomate, un travail similaire sur la Bolivie. Cependant, c’est le Maroc et son prisme de couleurs inégalé qui l’ont le plus impressionnée et qui continuent de l’inspirer. Ses clichés saisissent la beauté brute d’un étal de grenades, les diaprures d’une tenue d’élégante, la vivacité d’un paysage ocre.

Depuis trois ans, Luncinda Simas Magalhães sillonne le Maroc. Pour l’exposition, elle a sélectionnée 45 photographies, qui nous livrent l’esprit des lieux où elles ont été prises. Comme si elles incarnaient par leurs couleurs contrastées et l’impression qu’elles provoquent la localité où elles ont été prises, les photographies portent le nom de celle-ci.
L’artiste reconnaît à la photographie un avantage fantastique : c’est l’Art de « l’instantané ». Ainsi, même si elle a un appareil photographique extrêmement perfectionné, la photographe garde toujours un petit appareil numérique à portée de main, pour ne pas manquer de saisir « sur le vif » les scènes les plus éphémères. C’est le même amour de l’instant saisi tel qui est, qui lui interdit de retoucher d’une quelconque manière que ce soit ses clichés.

En plus de son travail sur les couleurs, Lucinda Simas Magalhães, s’intéresse également aux reflets et nous présente à l’occasion de cette exposition, deux magnifiques prises de vue. La première, plus classique figure une flaque d’eau-miroir, la seconde, plus originale nous laisse voir une scène d’attroupement à travers le reflet irisé d’un verre fumé.

L’attachement de la photographe à la lumière et à la couleur se trouvent réunis dans le cliché-titre de l’exposition : un-arc-en ciel majestueux sur un champ de ruines antiques.

Lucinda Simas Magalhães, avant de clore le vernissage a tenu à exprimer ses plus vifs peuple marocain qui, a-t-elle dit, est « un modèle d’hospitalité et de gentillesse ». Elle a enfin précisé que ses photographies étaient à la vente au profit du cercle des Œuvres diplomatiques.

Jusqu’au 24 février, à l’Espace Mexico, rue Kadi Mohammed Brébri, Souissi Rabat.

Libération - Léo Purguette