Lacoste a récemment sorti une nouvelle collection de polos avec une carte du Maroc amputée de son Sahara, suscitant une vive polémique sur les réseaux sociaux.
Comme à Paris, Madrid ou Bruxelles, les Marocains résidant en Allemagne ont organisé un sit-in de protestation devant l’ambassade algérienne à Berlin. Les manifestants demandent de mettre fin au calvaire des séquestrés de Tindouf.
La communauté marocaine établie dans le nord de l’Allemagne a organisé dimanche un sit-in devant l’ambassade d’Algérie à Berlin pour condamner les prises de positions des officiels algériens contre la cause nationale et demander la libération des détenus marocains et la levée du siège imposé aux milliers de Marocains sahraouis dans les camps de Tindouf, au sud de l’Algérie. Ils étaient plusieurs centaines, munis de drapeaux nationaux et de photos de SM le Roi Mohammed VI, venus de plusieurs régions d’Allemagne pour prendre part à cette manifestation.
D’une même voix et à l’unisson, les manifestants se sont élevés avec force contre les interventions des responsables d’Alger dans les affaires intérieures du Maroc. ’’Une hostilité qui nuit aux relations fraternelles liant les deux peuples, hypothèque le devenir de la région maghrébine et va à l’encontre des principes de cohabitation et de solidarité de l’Islam’’, souligne un travailleur de Brême. ’’Non à la division et à la balkanisation du Maghreb, oui à l’unité’’, ’’Main dans la main dans la bataille du développement et de l’édification de l’UMA’’, scandèrent les manifestants en échos, hissant haut banderoles, en dénonçant avec la plus grande fermeté les déclarations et prises de position des responsables algériens visant l’intégrité territoriale du Royaume. ’’Que cessent les hostilités envers le Maroc et les Marocains’’, "Libération des séquestrés de Tindouf ’’ ont crié haut et fort les manifestants. ’’Nous demandons que soit levé l’embargo imposé aux Marocains détenus contre leur gré à Tindouf, que les familles puissent se retrouver et nous condamnons les déclarations qui nuisent à l’unité des peuples’’, a souligné le président de l’Amicale des Marocains vivant à Berlin. ’’Les Marocains détenus à Tindouf regagneront au plus vite la mère patrie au cas où leur encerclement militaire cesse’’, affirme ce jeune travailleur originaire de la ville de Dakhla qui, les larmes aux yeux, rappelle qu’une bonne partie de sa famille ’’est encore retenue à Tindouf loin de son pays et de sa famille’’. ’’Assez de promesses non tenues’’, criera cet étudiant en sciences économiques de Hambourg avant d’appeler ’’à un dialogue honnête, sincère et constructif’’. ’’Notre démarche constitue une demande pacifique pour que cessent les déclarations et interventions hostiles visant l’intégrité territoriale du Royaume et une revendication humanitaire pour qu’un terme soit mis au calvaire des détenus marocains dans les camps de Tindouf’’, a souligné, pour sa part, cette militante de la société civile, également venue de Hambourg. ’’Nos manifestations ne sont qu’à leur début et vont se poursuivre tant que cette affaire n’est pas résolue’’, assurera cette militante hambourgeoise.
Comme à Bonn, les responsables de l’ambassade algérienne ont refusé de recevoir une lettre de protestation et de dénonciation adressée aux responsables d’Alger par les membres de la communauté marocaine. C’est la quatrième manifestation du genre organisée, en juin, par la communauté marocaine établie en Allemagne.
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