Julien, sa femme Émilie, 38 ans, et leur fil de 4 ans ont passé une semaine inoubliable de vacances dans la ville marocaine. « Nous n’avons rencontré que des gens charmants sur place », assure le couple niçois. Mais le jour de leur départ, le 29 avril, Julien est arrêté à l’aéroport de Ouarzazate après la découverte dans ses bagages d’un drone, un appareil interdit au Maroc. Lors du séjour, Julien a utilisé son drone acheté en France pour prendre quelques vues des magnifiques paysages, en présence de leur guide marocain qui n’a pas manqué de lui rappeler que cet engin est interdit dans le royaume.
C’est arrivé à l’aéroport pour embarquer avec sa famille sur le vol retour vers Marseille qu’il se fait prendre par les agents de contrôle en passant au scanner à rayons X. « Dès que je suis passé de l’autre côté, ils se sont agités en disant : ’Drone, drone, drone !’. Ils ont tout fouillé. Ils m’ont confisqué mon passeport. J’ai été interpellé à 17 h 15 », raconte Julien à Nice-matin, ajoutant qu’il a tenté de s’expliquer et de leur montrer les images prises par le drone. Sans succès. Il sera conduit au poste de police.
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Les agents lui font signer une dizaine de procès-verbaux, sans interprète. Julien, juriste à Monaco, et sa femme, avocate à Nice, estiment que leurs droits ne se sont pas respectés. Le couple dénonce une situation « équivalente à une garde à vue ». Julien est ensuite emmené au commissariat de Ouarzazate. « On m’amène dans un bureau. Puis un autre. Ils essaient de prendre mes empreintes, mais ça ne marche pas. Ils me prennent alors en photo avec une ardoise, comme dans un film. J’ai l’impression d’être un criminel en fuite ! », détaille-t-il.
Un « bon samaritain » arrive à les tirer d’affaire. Julien dénonce l’attitude des agents marocains « qui font manifestement preuve de zèle ». Le couple a tenu à faire ce témoignage « pour que ça n’arrive pas à d’autres ». « Notre bêtise, c’est de ne pas nous être renseignés avant de partir », concède Julien. Le site officiel France Diplomatie alerte tout voyageur que « la découverte d’un drone dans les bagages expose son propriétaire à une amende et à la confiscation de l’appareil par les douanes. L’usage d’un drone au Maroc sans autorisation peut donner lieu à des poursuites judiciaires ».