Rodolphe Pedro, ses deux filles, le capitaine de bord et un mécanicien étaient partis en bateau de Tétouan, le 6 juillet, pour regagner la marina de Rabat sur la côte atlantique. Le navire tombe en panne après deux jours de navigation. « Les autorités du port ont insisté à nous remorquer sur le quai de secours car avec le contexte du Covid-19, nous n’aurions pas pu pénétrer au Maroc si nous avions mis les pieds à Sebta », explique Rodolphe Pedro. Une attestation leur a été ensuite délivrée par la Guardia civil, laquelle précise que les cinq passagers n’ont pas regagné Sebta, indique Challenge.
Du côté marocain, une « interprétation malheureuse » a été faite de ce remorquage. Puisque l’autorisation de navigation que détient Rodolphe Pedro lui permet de naviguer sur les eaux nationales et non internationales. « Il a fallu donc expliquer. Et expliquer en mer c’est compliqué parce qu’il y a un problème de contact », souligne cet homme qui investit depuis 2016 dans le textile et la location des yachts au Maroc.
Alors que les passagers étaient en pénurie d’eau, ils ont été secourus par la « chaîne de solidarité qui n’existe pas ailleurs. » « J’ai navigué un peu partout dans le monde et je n’ai jamais vu une chose pareille. Tout le monde s’est montré solidaire, que ce soit les ministres, les walis, les pachas, les caïds… les autorités de Rabat nous ont soutenus dans cette péripétie. Je remercie vivement tout le monde », déclare Rodolphe Pedro.
Jeudi 9 juillet. Le bateau accoste au port de Larache après une longue nuit. L’investisseur suisse et les quatre autres passagers ont été emmenés à l’hôpital de Moulay Abdellah de Salé où ils ont passé le test de dépistage du Covid-19 puis mis en quarantaine de deux jours. Ils ont été déclarés négatifs. Ils ont été autorisés à rentrer chez eux.