Plus de 1400 avortements clandestins par jour au Maroc

21 février 2014 - 20h20 - Maroc - Ecrit par : Jalil Laaboudi

Plus de 1400 cas d’avortements clandestins ont lieu chaque jour au Maroc, d’après l’Association marocaine de lutte contre l’avortement. L’ONG affirme même détenir une liste de médecins qui exercent impunément cette pratique, dont plusieurs sont des personnalités connues dans la profession de médecine au Royaume.

Ces opérations s’effectuent dans des cabinets ou des cliniques moyennant 1500 à 3000 DH par patiente. Plusieurs médecins et universitaires marocains mettent en garde contre ce phénomène, affirmant que certaines cliniques se sont transformées en de "véritables boucheries dédiées à l’avortement clandestin".

L’ONG révèle que la majorité des victimes des opérations d’avortement sont soit de jeunes filles mineures, des étudiantes ou de jeunes domestiques. Les chiffres n’ont pas été confirmés par le ministère de la Santé, qui estime que la nature clandestine de cette pratique, rend difficile l’établissement de statistiques exactes.

En 2012, la même ONG avançait que plus de 600 avortements sont pratiqués quotidiennement par des médecins au Maroc, où il est formellement interdit d’interrompre une grossesse, tant qu’elle ne représente pas un danger pour la vie de la mère.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Droits et Justice - Santé - Avortement - Ministère de la Santé

Aller plus loin

Une écrasante majorité des Marocains contre l’avortement

Alors qu’un parti politique (PPS) vient de proposer une loi pour l’interruption volontaire de grossesse (IVG), un sondage réalisé par le journal l’Economiste montre qu’une large...

Ces articles devraient vous intéresser :

Les dattes algériennes dangereuses pour la santé ?

L’inquiétude enfle quant à la qualité des dattes algériennes importées au Maroc. Dr. Hassan Chtibi, président de l’Association de protection du consommateur, alerte sur les risques sanitaires liés à la consommation de ce produit prisé par les Marocains.

Affaire de viol : Achraf Hakimi devant le juge

L’international marocain du Paris Saint-Germain, Achraf Hakimi, a eu affaire à la justice ce vendredi matin, en lien avec une accusation de viol portée contre lui.

Maroc : bientôt une taxe de 50 dirhams sur les cigarettes jetables

Mauvaise nouvelle pour les vapoteurs marocains ! Alors que le prix du tabac restera stable en 2025, le gouvernement prévoit de s’attaquer au porte-monnaie des adeptes de la cigarette électronique.

Maroc : mauvaise nouvelle pour les fumeurs

Sale temps pour les fumeurs marocains qui devront, une fois encore, passer à la caisse pour s’acheter leurs cigarettes. Cette augmentation vient d’être validée définitivement et doit entrer en vigueur au début de l’année.

Malade, Aïcha Mahmah expulsée par une clinique

Grâce à l’intervention du ministère de la Culture, de la Jeunesse et de la Communication, l’actrice marocaine Aïcha Mahmah a été admise à l’hôpital mardi pour recevoir un traitement et subir une opération.

Naïma Samih : son fils en colère

Chems-Eddine Belkaid fils de la chanteuse marocaine défunte Naïma Samih, menace d’engager des poursuites judiciaires contre les organisateurs de concerts – hommage à sa mère sans son accord préalable.

Casablanca : du nouveau sur les circonstances du décès de trois femmes enceintes

On en sait un peu plus sur le décès de trois femmes enceintes dans une clinique privée de Casablanca lors de leurs accouchements par césarienne le 8 janvier 2025.

Hatim Ammor : une opération qui inquiète ses fans

L’artiste marocain Hatim Ammor a informé ses abonnés sur Instagram qu’il se prépare à subir une intervention chirurgicale.

Plages au Maroc : l’embarrassante absence de toilettes publiques

Au Maroc, la plupart des plages sont dépourvues d’infrastructures sanitaires (toilettes, douches, centres de secours…). Une situation qui crée des désagréments aux touristes et aux MRE, surtout pendant la saison estivale.

Corruption au Maroc : des élus et entrepreneurs devant la justice

Au Maroc, plusieurs députés et élus locaux sont poursuivis devant la justice pour les infractions présumées de corruption et d’abus de pouvoir.