Procès peu banal devant le tribunal correctionnel de Bruxelles. Soumaya A., 24 ans, est poursuivie avec une amie pour un braquage commis chez sa belle-soeur, avec séquestration et menaces de mort. Des faits présumés commis le 14 avril 2006.
En fait, la victime avait appris quelques mois auparavant que la prévenue entretenait une liaison un peu trop légère à ses yeux, puisque celle-ci n’avait pas encore épousé l’élu de son coeur. Sans hésiter, la jeune esthéticienne dénonce Soumaya A. à ses parents. Ceux-ci ne décolèrent pas et décident de prendre le taureau par les cornes en imposant à leur fille un mariage forcé avec un inconnu.
Au bout de quelques mois, ce mariage s’avère être un échec retentissant. Ayant retrouvé toute sa liberté, la prévenue mitonne alors sa vengeance. Sa meilleure amie prend rendez-vous chez l’esthéticienne et se présente pour une pose d’ongles artificiels.
Quelques instants plus tard, Soumaya A. sonne à son tour... Elle paraît, le visage encagoulé et une arme à la main. La victime est assise de force sur une chaise et sérieusement ligotée. Après avoir fait main basse sur de l’argent liquide, sur deux GSM et sur des cartes bancaires, les deux braqueuses annoncent à la plaignante que sa dernière heure est arrivée. À moins qu’elle ne révèle ses codes secrets...
Tout marche comme prévu et l’affaire est rentable puisque les comptes bancaires sont vidés. Mais un grain de sable surgit dans la mécanique : Soumaya A. place sa carte Sim dans l’un des GSM volés. Et la police a vite fait de l’épingler.
La procureur a requis des peines de prison ferme devant le tribunal.
Mes Olivier Martins et Pierre Monville ont plaidé de larges circonstances atténuantes pour les prévenues. Jugement le 1er octobre.
Source : La Dernière Heure - Pierre Desfaure
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