Le Maroc et le Royaume-Uni pensent à l’après Brexit

15 février 2020 - 23h30 - Economie - Ecrit par : I.L

Londres veut désormais nouer un partenariat plus ambitieux avec Rabat vers l’Afrique, après 42 ans de mariage tumultueux avec l’Union européenne.

Selon Stephanie Al-Qaq, directrice du département Moyen-Orient et Afrique du Nord au Foreign & Commonwealth Office, sa première visite au Maroc est motivée par le souci de renforcer les relations stratégiques de Londres avec ses partenaires économiques dans le Monde. Au cours de la conférence de presse, organisée à la résidence du nouvel ambassadeur britannique au Maroc, Thomas Reilly, la directrice du département MENA a reconnu avoir été séduite par l’implication et l’engagement du Maroc en Afrique. Ceci renforce une volonté de travailler plus avec le Royaume en Afrique, assure-t-elle.

"Nous ne sommes pas intéressés par le commerce simplement ; nous voulons un partenariat expansif, et cela doit aller dans les deux sens, a précisé la directrice, tout en relevant les "énormes opportunités" et le rôle que peut jouer le Maroc au niveau du commerce dans la région. "Je vois qu’il y a tellement de potentiel de croissance dans notre partenariat ; je suis vraiment excitée et je pense que nous aurons beaucoup d’opportunités […] Notre partenariat commercial n’a pas atteint son potentiel complet et c’est ce que nous cherchons à développer", a-t-elle ajouté.

Consciente du volume des échanges commerciaux (qui n’excèdent pas les 4 % du total des échanges avec l’Union européenne), Stephanie Al Qaq promet de l’intensifier : "Nous nous attendons à voir ce chiffre augmenter". Les échanges commerciaux entre Londres et Rabat se sont chiffrés à plus de 18,3 milliards de DH en 2018, avec des exportations évaluées à 8 milliards de DH, faisant du Royaume-Uni le 7ᵉ client du Maroc et son 11ᵉ fournisseur, rapporte Hespress.

L’hôte du Maroc a par ailleurs approuvé la possibilité d’une plus grande exportation de produits agricoles marocains vers la Grande-Bretagne, notamment avec les tomates, les olives et les agrumes. Selon la même source, ces produits faisaient l’objet de concurrence au sein de l’Union européenne et étaient privilégiés au détriment des produits agricoles marocains qui subissaient des limitations.

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