Le cri de détresse d’une Britannique séparée de son bébé bloqué au Maroc

16 août 2020 - 20h30 - Maroc - Ecrit par : S.A

Tasneem Suleman est séparée de son bébé bloqué au Maroc depuis plus de six mois à cause de la pandémie du Covid-19. Cette Britannique appelle les autorités du royaume à l’aide.

En 2019, Tasneem Suleman avait croisé le chemin du petit Idris lors de son séjour au Maroc où elle avait travaillé comme bénévole dans un orphelinat, fait savoir Mirror. À seulement six jours de vie, la Fondation Rita Zniber prenait en charge le jeune garçon. La jeune femme a décidé d’adopter l’enfant. En février, l’adoption a été officialisée trois mois après leur première rencontre.

Tasneem rentre par la suite au Royaume-Uni pour des raisons professionnelles. Là-bas, elle travaille à Milton Keynes. Elle enclenche le processus d’obtention d’un visa britannique pour l’enfant adopté. En mars, elle décide de retourner au Maroc mais le royaume avait déjà décrété l’état d’urgence sanitaire et fermé ses frontières à cause de la pandémie du Covid-19.

Dans une pétition sur Change.org, elle écrit que cela fait environ six mois qu’elle attend la réouverture des frontières marocaines pour récupérer son enfant. "Six mois se sont écoulés (soit la moitié de sa vie) et pendant ce temps nous avons raté son premier anniversaire, la fête des mères, le Ramadan, l’Aïd", déplore-t-elle. Pour Tasneem, chaque jour de séparation est très difficile. "[…] D’autant que des signes de retard de croissance [de l’enfance] commencent à apparaître", ajoute-t-elle.

Elle dit mourir d’inquiétude. "Tous les parents savent que les premiers mois de croissance d’un bébé sont si importants, et je crains qu’il ne passe à côté d’interactions importantes, ainsi que du temps et de l’attention individuels que ma famille et moi avons", dit-elle, avant de crier à l’injustice. "Être séparé est injuste pour mon fils et moi, d’autant plus que le visa britannique a été accordé et que les voyages en avion sont autorisés", fustige la mère adoptive.

Face à cette situation désespérante, elle a lancé une pétition pour appeler les autorités marocaines à l’aide. "Je veux juste pouvoir ramener mon fils à la maison le plus tôt possible (…)", plaide-t-elle. Du côté des autorités marocaines, un porte-parole du ministère des Affaires étrangères a déclaré que les services compétents s’activent pour l’aider à revenir au Maroc pour retrouver son enfant adopté.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Grande-Bretagne - Enfant

Ces articles devraient vous intéresser :

Maroc : un « passeport » pour les nouveaux mariés

Le Conseil économique, social et environnemental (CESE) appelle à la mise en place d’un « passeport » ou « guide » pour le mariage, dans lequel seront mentionnées les données personnelles des futurs mariés, ainsi que toutes les informations sur leurs...

Maroc : les femmes divorcées appellent à la levée de la tutelle du père

Avant l’établissement de tout document administratif pour leurs enfants, y compris la carte d’identité nationale, les femmes divorcées au Maroc doivent avoir l’autorisation du père. Elles appellent à la levée de cette exigence dans la réforme du Code...

Hiba Abouk et Achraf Hakimi se retrouvent à Madrid

Un an et demi après leur divorce, Hiba Abouk et Achraf Hakimi ont été vus mardi à Madrid, en compagnie de leurs enfants, Amin et Naim.

Alerte sur les erreurs d’enregistrement des nouveaux-nés au Maroc

L’Organisation marocaine des droits de l’homme (OMDH) a alerté le ministre de l’Intérieur, Abdelouafi Laftit, au sujet du non-enregistrement des nouveau-nés à leur lieu de naissance, l’invitant à trouver une solution définitive à ce problème.

La justice espagnole sépare une famille marocaine : Nasser Bourita réagit

Suite à la décision de la justice espagnole de retirer la garde des enfants à une famille marocaine établie dans le nord du pays, le ministère des Affaires étrangères a tenu à commenter cette décision et fournir quelques détails.

Au Maroc, le mariage des mineures persiste malgré la loi

Le mariage des mineures prend des proportions alarmantes au Maroc. En 2021, 19 000 cas ont été enregistrés, contre 12 000 l’année précédente.

Mariage des mineurs au Maroc : des chiffres qui font froid dans le dos

Au Maroc, le chemin vers l’éradication du mariage des mineurs reste encore long et parsemé d’embûches. De quoi inquiéter le ministre de la Justice, Abdellatif Ouahbi, qui plaide pour des mesures législatives plus strictes.

Les Marocains de plus en plus obèses

Près de la moitié de la population marocaine (46 %) sera obèse d’ici 2035, selon les prévisions de la World Obesity Forum.

Samira Saïd : la retraite ?

La chanteuse marocaine Samira Saïd, dans une récente déclaration, a fait des confidences sur sa vie privée et professionnelle, révélant ne pas avoir peur de vieillir et avoir pensé à prendre sa retraite.

Maroc : l’État «  adopte  » les enfants devenus orphelins après le séisme

Le Maroc va procéder au recensement de tous les enfants devenus orphelins après le séisme du 8 septembre et leur accorder le statut de « pupille de la nation ».