Trois jeunes ressortissants marocains ont été grièvement agressés, il y a une semaine, dans une zone agitée de Huelva au sud-ouest de la péninsule ibérique.
Les agressions, voire les meurtres, de jeunes marocains dans cette zone mouvementée de la capitale agricole du sud-ouest espagnol sont monnaie courante. Cette fois, l’un des jeunes agressés est le fils d’un membre du gouvernement marocain. Les responsables consulaires à Séville ont adressé une demande d’information aux autorités locales de la ville pour connaître les détails de la mésaventure des trois jeunes marocains. Néanmoins, "ce n’est nullement parce qu’il est question du fils d’un membre du gouvernement", soutiennent les responsables consulaires marocains devant les médias espagnols et ce, pour expliquer leur intérêt pour cette affaire d’agression qui ressemble à tant d’autres.
Il s’agit de connaître, affirment-ils, selon une déclaration reprise par Europa Press, les détails des investigations menées par la police locale pour éclaircir les circonstances de l’agression. De ces circonstances les responsables du consulat marocain à Séville apprendront, au stade où en est l’enquête, que les trois jeunes se trouvaient, dimanche 25 janvier vers 05h, dans une zone de loisirs et pour des raisons non encore connues de la police, ils ont été poignardés et abandonnés par des individus qui ont aussitôt pris la fuite. Pour le moment, l’enquête suit toujours son cours et aucun indice sur les agresseurs n’a pu être découvert.
A noter que l’intervention des services consulaires marocains s’est faite une semaine après l’incident. Néanmoins le défenseur du peuple andalou avait dès le début pris l’affaire en main.
José Chamizo a, ainsi, adressé une requête aux autorités locales de la ville de Huelva pour connaître les péripéties de l’agression. Le médiateur andalou n’a pas manqué, suite à cette agression, la seconde en son genre en quelques mois, de lancer un appel au "calme et à la sérénité". Le médiateur andalou craignait un débordement de la situation surtout après que les victimes, actuellement admises pour des soins dans un hôpital de la ville, ont soutenu qu’il s’agissait d’une agression à caractère raciste.
Par ailleurs et au moment où l’enquête sur l’agression de ces trois jeunes reste ouverte, un jury populaire a reconnu coupable de meurtre espagnol de 22 ans, d’un jeune marocain de 23 ans résidant dans lamême ville de Huelva.
Le jeune espagnol a été condamné à 15 ans de réclusion ferme et à une amende de 80.657 euros à verser à la famille de la victime.
Les faits remontent au 30 mai de l’année dernière, lorsque le jeune marocain a été abordé par deux Espagnols de son âge, vers 04h du matin, dans une rue agitée. Pour des raisons qui n’ont pas été élucidées par la police, une rixe s’est déclarée entre le Marocain et l’un des deux espagnols.
Au moment où le deuxième espagnol essayait de calmer le Marocain après avoir séparé les deux, son ami a profité de l’occasion pour s’emparer d’un bâton qui se trouvait sur un chantier de construction, et assener un coup violent à la victime sur le crâne. La violence du coup a été telle que la victime a succombé dans les moments qui ont suivi l’agression.
Libération
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